Revue de presse Russie – Service d’information TASS
À Chisinau, la capitale moldave, la population a été avertie des coupures d’électricité, rapporte Nezavissimaïa Gazeta. À Tiraspol, la capitale de la Transnistrie qui est une entité non reconnue, il a également été annoncé que le gaz et l’eau chaude seraient coupés au matin le 1er janvier.
La Moldavie vit sans gaz russe depuis déjà deux ans, transférant ce qu’elle reçoit de Gazprom à la Transnistrie, mais en y achetant de l’électricité bon marché, produite par la centrale thermique de Kuchurgan, explique au quotidien Anatol Taranu, ancien ambassadeur moldave en Russie et chef du Centre d’études stratégiques et d’analyse politique Politicon. Or, à partir du 1er janvier, la situation changera: Kiev interrompt le transit du gaz russe via son territoire et Gazprom n’a pas réservé de volumes pouvant être envoyés à la Transnistrie via la Moldavie, en contournant l’Ukraine.
Igor Chornikov, directeur de l’Institut d’études sociopolitiques de Tiraspol, admet que la présidente Maia Sandu envisage « d’éliminer la présence militaire russe en Transnistrie et d’établir un contrôle sur la centrale thermique de Kuchurgan ». « La Moldavie est liée à la Roumanie par tout un système de traités de sécurité. Cela signifie que l’affrontement de la Moldavie avec la Russie devrait également entraîner la Roumanie, pays de l’Otan et de l’UE dans le conflit… Pourtant, il semble que la Roumanie ne soutiendra pas Sandu dans une telle aventure », conclut l’expert.