La diplomatie géorgienne convoque l’ambassadeur britannique après les sanctions de Londres

TBILISSI, 20 décembre. /TASS/. Le ministère géorgien des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur du Royaume-Uni à Tbilissi, Gareth Ward, après que Londres eut décrété des sanctions contre le ministre géorgien de l’Intérieur, Vakhtang Gomelaouri, et d’autres hauts fonctionnaires.

Selon la télévision géorgienne, l’ambassadeur est arrivé au siège du ministère mais n’a fait aucun commentaire aux médias.

Le Royaume-Uni a inscrit jeudi sur sa liste noire le ministre géorgien de l’Intérieur Vakhtang Gomelaouri, son adjoint Alexandre Darakhvelidze, le chef de la police de Tbilissi Soulkhan Tamazachvili, le chef du département dirigeant les forces spéciales Zviad Kharazichvili et son adjoint Mileri Lagazaouri.

Justifiant sa décision, Londres indique que les dirigeants des structures de force géorgiennes « portent la responsabilité d’actions équivalant à une violation des droits de l’homme ». Il affirme que lors des manifestations dans le pays, le ministère de l’Intérieur a autorisé « un recours disproportionné à la violence par la police contre les manifestants », tandis que les policiers ont attaqué des dirigeants de l’opposition et des journalistes.

Manifestations en Géorgie

Une vague de manifestations déferle sur la Géorgie depuis le 28 novembre et elles se déroulent tous les jours en face du siège du parlement. La première semaine a été la plus tendue. Certains manifestants ont utilisé des engins pyrotechniques contre les forces de l’ordre qui ont fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes. Les affrontements se sont poursuivis toute la nuit et se sont achevés par l’éviction des manifestants de l’avenue principale Roustavéli par la police anti-émeute. Ces derniers jours, les manifestations sont devenues pacifiques et la police a quitté l’endroit des rassemblements.

Les manifestations ont éclaté après que le premier ministre géorgien, Irakli Kobakhidze, eut déclaré que le parti au pouvoir Rêve géorgien – Géorgie démocratique avait décidé de ne pas inscrire à l’ordre du jour, jusqu’à la fin de 2028, les négociations sur d’adhésion à l’UE ainsi que de renoncer à toutes les subventions de la part de la communauté. Selon lui, les raisons en sont le chantage constant de l’UE au sujet du dialogue sur l’adhésion, les exigences d’abroger une série de lois adoptées par le parlement et les appels à décréter des sanctions contre les autorités géorgiennes.