GENÈVE, 24 décembre. /TASS/. Les pays européens devraient soutenir l’initiative de paix du Brésil et de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne présentée en mai, qui prévoit d’organiser une conférence avec la participation des deux parties au conflit, et non pas de continuer à armer les forces armées ukrainiennes et à planifier l’envoi de leurs militaires en Ukraine. Cette opinion est exprimée dans un article du journal suisse Neue Zürcher Zeitung (NZZ).
Selon des estimations de l’auteur de l’article, Gérald Kurth, l’absence de la Russie au sommet ukrainien de Bürgenstock, en Suisse, « a été une erreur cruciale dans le scénario » de cet événement. Maintenant, malgré les fournitures d’armes à longue portée à Kiev des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni, il devient « de plus en plus évident que l’Ukraine a peu de chances de gagner cette guerre par la voie militaire ».
« La Russie semble être déjà sur la voie de gagner cette guerre », écrit Gérald Kurth. Selon lui, la lassitude à l’égard du conflit s’accroît en Ukraine et la situation sur la ligne de front évoluera encore plus en faveur de Moscou à moyen terme. Le journal se fonde sur ce que les forces armées russes reprendront totalement le contrôle de la région de Koursk « dès qu’un moment favorable se présentera ». Dans le même temps, malgré les discussions en Pologne, au Royaume-Uni, en France, en Lettonie, en Estonie et en Lituanie sur la formation d’une coalition pour envoyer des militaires occidentaux en Ukraine, de telles propositions ont peu de chances de succès, car elles se heurtent à une résistance croissante de la part de groupes d’intérêts politiques influents dans ces pays, ajoute M. Kurth.
« L’Europe et la Suisse devraient soutenir l’initiative de la Chine et du Brésil annoncée en mai. […] La Chine et le Brésil proposent un format dans lequel les parties belligérantes pourraient discuter des questions de cessez-le-feu et finalement de paix sur un pied d’égalité. Le point de départ devrait probablement être le statut neutre permanent de l’Ukraine », est-il indiqué dans l’article.
Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a précédemment annoncé, lors d’une rencontre avec l’émissaire du président brésilien, Celso Amorim, la mise en place de la plateforme Amis de la paix par la Chine, le Brésil et d’autres pays du Sud global en vue de contribuer à une solution pacifique de la crise ukrainienne. Selon lui, ce ne sera pas un groupe fermé, mais une plateforme ouverte aspirant à un dialogue inclusif.
La Russie a pris connaissance des propositions de la Chine et du Brésil visant à résoudre le conflit en Ukraine. Le président russe Vladimir Poutine les a qualifiées de « bonne base » pour les tentatives d’instaurer la paix.
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