Les Émirats arabes unis sont devenus le premier investisseur en Afrique

LONDRES, 24 décembre. /TASS/. Les Émirats arabes unis sont devenus le premier investisseur dans des projets en Afrique, notamment dans le domaine de l’écologie, face à la réduction des financements des pays occidentaux. C’est ce qu’écrit le journal britannique The Guardian.

Selon ce dernier, entre 2019 et 2023, les entreprises émiraties ont annoncé des projets en Afrique pour un total de 110 milliards de dollars, dont 72 milliards dans le domaine des énergies renouvelables. Les entreprises émiraties investissent également dans l’agriculture, les télécommunications et l’exploitation minière dans les pays africains. Le montant des investissements annoncés par les Émirats arabes unis représente « plus du double » du montant des fonds promis par un certain nombre de pays occidentaux, dont le Royaume-Uni et la France, selon le journal. Ces pays ont abandonné de grands projets d’infrastructure dans la région après que « nombre d’entre eux n’ont pas apporté les bénéfices escomptés », explique le média.

De leur côté, les dirigeants africains « ont été déçus » par les promesses des États occidentaux de financer des projets environnementaux. Par exemple, lors de la 29e conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP-29), les pays riches se sont engagés à verser 300 milliards de dollars par an, alors que les pays en développement ont demandé 1.300 milliards de dollars. « Les pays africains ont un besoin urgent de cet argent pour leur transformation énergétique. Et les investisseurs émiratis comblent une énorme lacune que les investisseurs occidentaux n’ont pas réussi à combler », a déclaré l’analyste Ahmed Aboudouh au journal.

En août, l’agence économique Ecofin a fait état d’une baisse significative des investissements directs étrangers dans l’économie africaine en 2024. Au cours du premier semestre 2024, par exemple, les investissements directs dans les entreprises africaines ont totalisé 900 millions de dollars, soit 66% de moins qu’au cours de la même période en 2023. L’exception est la région de l’Afrique de l’Ouest, où les investissements étrangers ont augmenté de 3%.