NAIROBI, 10 septembre. /TASS/. Djibouti a proposé à l’Éthiopie de gérer conjointement le port de Tadjourah dans le golfe d’Aden, a déclaré le ministre des Affaires étrangères du pays, Mahmoud Ali Youssouf.
“Ce que nous avons proposé aux Éthiopiens, ce n’est pas de vendre le port de Tadjourah, il n’a jamais été question de céder ou de concéder ou de vendre le port de Tadjourah. Que gagne l’Éthiopie à pouvoir cogérer avec nous un port dans le nord?”. “L’Éthiopie réduit le coût de transport de ses produits”, a déclaré le ministre, cité par l’Agence France-Presse (AFP).
Il a cité l’exemple de la compagnie ferroviaire, détenue à parts égales par les deux pays: “C’est une société binationale, c’est ce que nous proposons, on gère ensemble”.
En outre, la plupart des importations et exportations maritimes de l’Éthiopie passent actuellement par Djibouti.
En octobre 2023, Abiy Ahmed, premier ministre de l’Éthiopie, pays enclavé, a appelé les pays voisins à négocier un accès égal aux ports en échange d’une participation au contrôle du barrage de la Renaissance. Cependant, ni la Somalie, ni Djibouti, ni l’Érythrée n’avaient répondu favorablement à sa proposition.
Le premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, et le président du Somaliland, Muse Bihi Abdi, ont signé le lundi 1er janvier 2024 un mémorandum d’entente permettant à l’Éthiopie d’accéder à la mer via un port de cet État non reconnu par la communauté internationale. Le protocole d’accord stipule que le Somaliland, situé dans le nord-ouest de la Somalie, fournira 20 kilomètres d’espace maritime en échange d’une possible reconnaissance de l’indépendance par l’Éthiopie, ce que Mogadiscio considère comme une violation de sa souveraineté.