BAKOU, 10 mars. /TASS/. Le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a vivement critiqué les propos du ministre français de l’Outre-mer, Manuel Valls, qui, dans une interview accordée à la chaîne BFMTV, a accusé Bakou de mener une guerre hybride contre son pays.
Dans son interview, M. Valls a notamment accusé l’Azerbaïdjan de s’immiscer dans les affaires internes de la France par des « opérations d’ingérence et de déstabilisation » dans les territoires d’Outre-mer, notamment en Nouvelle-Calédonie.
« Nous rejetons fermement les accusations infondées de la partie française contre notre pays dans une tentative de couvrir sa politique ratée dans les territoires d’Outre-mer et ses efforts pour préserver son propre passé colonial », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ayhan Hajizadeh.
Selon lui, ces « accusations absurdes » ne sont rien d’autre qu’une « nouvelle manifestation du refus de Paris d’accepter la perte du soutien des peuples des territoires d’Outre-mer ».
« Les remarques de M. Valls montrent que la France, lorsqu’il s’agit de ses « intérêts stratégiques », est prête à sacrifier des concepts tels que la liberté d’expression et l’indépendance. En fait, il s’agit d’une position de deux poids, deux mesures. Nous exigeons de la France qu’elle cesse sa campagne de dénigrement de l’Azerbaïdjan », a souligné le porte-parole.
Pour rappel, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a réaffirmé son soutien aux peuples victimes du colonialisme, ainsi que les territoires français d’Outre-mer. M. Aliyev a assuré que Bakou prenait ces mesures en réponse aux « actions antiazerbaïdjanaises » menées par la France au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, de l’Union européenne et d’autres institutions.