BERLIN, 6 février. /TASS/. Le ministère public suédois va clore l’enquête concernant les explosions sur les gazoducs Nord Stream faute de pouvoir identifier les responsables, rapporte le journal allemand Süddeutsche Zeitung.
Précédemment, le ministère public suédois a annoncé qu’il allait dévoiler les conclusions de son enquête sur les explosions sur Nord Stream mercredi.
La clôture de l’enquête suédoise n’affectera pas la procédure en Allemagne qui se poursuit, précise le journal. Ce dernier note toutefois que cette clôture pourrait profiter à Berlin, car Stockholm pourra lui transmettre les preuves recueillies. L’Allemagne et la Suède ont d’ailleurs échangé beaucoup d’informations au cours de l’enquête. En revanche, la Pologne a longtemps bloqué la coopération avec les enquêteurs allemands: malgré des demandes réitérées, les enquêteurs polonais n’ont partagé que peu d’informations avec leurs collègues allemands, précisé le Süddeutsche Zeitung.
Sur les explosions sur Nord Stream
La société Nord Stream AG a annoncé le 27 septembre 2022 la présence de « destructions sans précédent » sur « trois conduites des gazoducs maritimes Nord Stream 1 et Nord Stream 2 ». Les sismologues suédois ont enregistré la veille deux explosions survenues sur les tracés de Nord Stream. Le parquet général de Russie a intenté une affaire pour acte de terrorisme international.
Le journaliste d’investigation américain Seymour Hersh a publié le 8 février un article où il affirmait, source à l’appui, que des plongeurs de l’US Navy, aidés de spécialistes norvégiens, avaient posé en juin 2022 des explosifs sous les gazoducs. Le New York Times a plus tard rapporté, en citant des responsables américains, que le sabotage des gazoducs pourrait avoir été effectué par un groupe pro-ukrainien qui avait agi à l’insu des autorités américaines.
Comme l’a déclaré à TASS le procureur suédois Mats Ljungqvist en charge de l’enquête, le parquet suédois ne voit pas la nécessité de coopérer avec la Russie dans le cadre de cette affaire. Selon lui, « dans l’enquête préliminaire, nous ne nous concentrons pas sur qui a fait le sabotage, la chose la plus importante pour nous est d’exclure que la Suède ait été utilisée d’une manière ou d’une autre comme plateforme pour ce sabotage ».