Le Royaume-Uni et Maurice progressent dans les négociations sur Chagos

LONDRES, 13 janvier. /TASS/. Le Royaume-Uni et Maurice ont fait des progrès dans les négociations concernant l’utilisation de la base militaire sur l’île de Diego Garcia qui fait partie de l’archipel des Chagos, est-il indiqué dans la déclaration conjointe des deux pays.

« Les négociations ont avancé, les discussions se poursuivent pour parvenir à un accord qui est dans l’intérêt des deux parties. Les deux pays plaident pour la conclusion d’un accord prévoyant la souveraineté de Maurice en ce qui concerne l’archipel des Chagos, ce qui garantira le fonctionnement durable, sûr et efficace de la base sur l’île de Diego Garcia », précise le communiqué.

Pour rappel, le Royaume-Uni et Maurice ont conclu le 3 octobre un accord restituant l’archipel des Chagos à Maurice, mettant ainsi fin à des décennies de différends et de litiges internationaux. Toutefois, la base militaire de l’île de Diego Garcia continuera de fonctionner et restera sous la juridiction des États-Unis et du Royaume-Uni pendant 99 ans.

Les Chagos faisaient partie de la même colonie britannique que le reste de l’île Maurice, mais en 1965, le Royaume-Uni a amputé l’archipel à Maurice. Ce dernier est devenu indépendant trois ans plus tard, mais les îles sont restées un territoire britannique. En 1966, les États-Unis ont pris à bail l’île de Diego Garcia pour y installer une base aérienne. Les 1.500 habitants ont été expulsés.

Maurice s’est adressé aux Nations unies en 2017 pour demander un avis consultatif à la Cour internationale de justice (CIJ). Cette décision n’était pas juridiquement contraignante, mais avait un certain poids en droit international. Selon le communiqué de la Cour de février 2019, « le processus de décolonisation de Maurice n’a pas été validement mené à bien lorsque ce pays a accédé à l’indépendance et le Royaume-Uni est tenu, dans les plus brefs délais, de mettre fin à son administration de l’archipel des Chagos ». En mai de la même année, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution exigeant que le Royaume-Uni mette fin à son administration de l’archipel.