BEYROUTH, 14 octobre. /TASS/. La mission du Liban auprès de l’ONU a saisi le Conseil de sécurité d’une plainte contre Israël après plusieurs attaques contre les positions des forces de maintien de la paix déployées à la frontière entre les deux États.
« Les Conseil de sécurité de l’ONU doit adopter une position résolue et non seulement condamner les attaques israéliennes, qualifiées de crimes de guerre, mais aussi engager la responsabilité d’Israël pour ces violations », précise un communiqué de la diplomatie libanaise publié sur X. Le texte souligne également la nécessité d’assurer les conditions nécessaires pour la poursuite de la mission de maintien de la paix de l’ONU qu’Israël empêche par tous les moyens.
Les tensions au Moyen-Orient se sont exacerbées le 7 octobre 2023, suite à une attaque des combattants du Hamas depuis la bande de Gaza sur le territoire d’Israël. Les radicaux palestiniens prétendent que leurs actions sont des représailles aux démarches des autorités israéliennes contre la mosquée Al-Aqsa sur le mont du Temple à Jérusalem. En riposte aux bombardements palestiniens, Tel Aviv a lancé une offensive à grande échelle dans la bande de Gaza.
Dès le début des hostilités dans la région, Israël subissait également des frappes depuis certaines régions libanaises. Tsahal réagissait avec des tirs de riposte. Or, le premier ministre du Liban, Najib Mikati, a affirmé le 9 octobre 2023 que la garantie de la sécurité à la frontière avec Israël était une priorité de son gouvernement, les autorités cherchant à éviter une confrontation et une escalade. Le journal Asharq al-Awsat, se référant au chef de la diplomatie libanaise par intérim Abdallah Bou Habib, a indiqué pour sa part que le parti chiite Hezbollah avait promis au gouvernement du Liban de ne pas intervenir dans le conflit entre Israël et la Palestine.
Toutefois, l’escalade au Moyen-Orient est montée d’un cran en septembre dernier, lorsque Tsahal a annoncé avoir effectué une attaque ciblée sur la capitale libanaise. Suite à ce bombardement, certains membres de la direction du parti chiite Hezbollah ont été tués, dont Ibrahim Akil, responsable des opérations spéciales du mouvement. Ce lundi, le bilan des nouvelles frappes israéliennes contre le sud du Liban s’est alourdi à 182 morts et 727 blessés, dont des femmes et des enfants. Qui plus est, les 17 et 18 septembre, de nombreuses explosions d’appareils de communication ont eu lieu au Liban. Le premier jour, un grand nombre de bipeurs ont explosé presque simultanément dans différentes parties du pays. Le lendemain, le même scénario a repris impliquant des talkies-walkies, des téléphones, ainsi que des appareils fonctionnant à l’énergie solaire et à l’aide de batteries lithium-ion.
Le 23 septembre, Israël a lancé l’opération Flèches du nord contre les formations du Hezbollah au Liban, dans le cadre de laquelle il effectue des frappes massives contre les sites militaires du mouvement. L’objectif déclaré est de créer un environnement sûr dans les zones frontalières du nord de l’État hébreu afin que des dizaines de milliers d’habitants puissent retourner chez eux. L’une des attaques israéliennes a permis d’éliminer le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, à Beyrouth, le 27 septembre. Dans la nuit au 1er octobre, Tsahal a annoncé une « opération terrestre limitée » dans les zones frontalières du Sud-Liban.