WASHINGTON, 24 septembre. /TASS/. Kiev n’a pas encore réussi à convaincre Washington d’autoriser les forces armées ukrainiennes à utiliser les armes américaines pour effectuer des frappes en profondeur contre le territoire russe. C’est ce qu’a rapporté le Washington Post citant ses sources.
D’après ses informations, Washington n’a pas encore “entendu un seul argument convaincant de la part des dirigeants ukrainiens” à l’égard des avantages des frappes en profondeur du territoire russe en termes de renversement de la situation en faveur de Kiev.
Les représentants de l’administration estiment que l’effet attendu de la levée de l’interdiction “ne vaut pas le risque d’escalade” auquel pourrait conduire une telle décision.
Le quotidien indique également qu’un certain nombre de responsables politiques européens s’opposent catégoriquement à la position américaine, selon laquelle les frappes des forces armées ukrainiennes en profondeur du territoire russe auront une portée limitée et n’entraîneront qu’une perte de missiles. Comme cela a été souligné par l’édition, les responsables européens ont “condamné la politique” de Washington, qui refusait de lever les restrictions.
Le chef du bureau du président ukrainien, Andreï Iermak, avait précédemment déclaré que le Royaume-Uni et la France n’avaient pas encore approuvé l’utilisation de leurs missiles à longue portée Storm Shadow et Scalp contre des cibles en Russie.
Le président russe Vladimir Poutine a fait savoir le 12 septembre que l’Ukraine était incapable de lancer des frappes en profondeur contre le territoire russe sans l’aide occidentale, car elle avait besoin de renseignements par satellite et de missions de vol. Le dirigeant russe a indiqué que les pays de l’Otan ne discutaient tout simplement pas de l’utilisation éventuelle d’armes occidentales à longue portée par Kiev, mais décidaient, en effet, s’ils allaient directement participer au conflit ukrainien ou non. Il a également indiqué que la Russie prendrait des mesures en fonction des menaces posées par l’Ukraine et l’Occident.