Haïti: les gangs intensifient les affrontements avec la police

LA HAVANE, 1er mars. /TASS/. En Haïti, les gangs armés ont mené jeudi plusieurs attaques contre des postes de police et l’aéroport international Toussaint-Louverture de Port-au-Prince, la capitale du pays, en l’absence du premier ministre Ariel Henry parti pour le Kenya. C’est ce que rapporte l’agence de presse EFE.

Au moins une vingtaine de personnes ont été blessées dans des fusillades et quatre policiers ont été tués. L’aéroport a provisoirement fermé après qu’un avion avait été la cible de tirs. Il y a des fusillades dans différents quartiers de la capitale. Les entreprises privées et publiques ont renvoyé leurs employés chez eux et les cours ont été annulés dans les établissements d’enseignement. Les transports en commun sont également paralysés.

Le premier ministre haïtien est parti pour le Kenya afin de discuter avec les autorités de ce pays africain d’une opération de police internationale en Haïti pour lutter contre les gangs armés. L’année dernière, Alfred Mutua, alors ministre kenyan des Affaires étrangères, a déclaré que la Nairobi avait accepté, à la demande du groupe de pays « Amis d’Haïti », « de prendre le commandement d’une force multinationale en Haïti ». Le Kenya s’est engagé à envoyer 1.000 policiers en Haïti « pour aider à former et à assister la police haïtienne dans le rétablissement d’une vie normale dans le pays et la protection des installations stratégiques ». Selon l’ex-ministre, ces forces de maintien de la paix seraient déployées après « avoir reçu un mandat du Conseil de sécurité des Nations unies et après la mise en œuvre d’autres processus constitutionnels au Kenya ».

La situation sécuritaire et humanitaire s’est détériorée en Haïti après l’assassinat du président Jovenel Moïse dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021 et le tremblement de terre survenu au mois d’août qui a fait plus de 2.200 morts. Selon la chaîne de télévision Tele Sur, les gangs armés contrôlent plus de 80% de la capitale et renforcent leurs positions dans d’autres régions du pays. Auparavant, on a appris qu’un certain nombre de groupes criminels envisageaient de renverser le gouvernement Henry par la force.