RABAT, 27 septembre. /TASS/. L’ancien ministre d’État dans l’administration du président nigérien déchu Mohamed Bazoum et ex-chef des rebelles touaregs, Rhissa Ag Boula, qui avait auparavant obtenu l’asile politique en France, a annoncé la création d’un groupe militaro-politique, les Forces armées libres (FAL), pour lutter contre les autorités militaires au pouvoir au Niger. C’est ce que rapporte le magazine Jeune Afrique, citant un communiqué de l’organisation.
Selon le journal, Ag Boula a annoncé la création des FAL le 25 septembre, accusant le chef d’État nigérien, le général Abdourahamane Tiani, de “ne pas laisser de place à une résolution pacifique” de la situation dans le pays. L’ancien ministre a également déclaré vouloir “créer un rapport de force” au Niger. Les FAL, quant à elles, ont appelé à une “mobilisation générale”. La veille de cette annonce, Ag Boula a été exclu du conseil de la résistance (CCR) qu’il avait fondé en août 2023 et qui visait à ramener Bazoum à la présidence, note la publication. Le comité exécutif du CCR a pris cette décision à l’unanimité en raison des “postures guerrières” d’Ag Boula. Ce dernier a annoncé par la suite la dissolution du CCR.
La publication écrit que le Front patriotique de la libération (FPL), un groupe rebelle dont les combattants ont saboté un oléoduc nigérien et ont également été impliqués dans l’enlèvement de citoyens du pays, a déjà annoncé son alliance avec les FAL. “Nous soutenons cette alliance pour qu’elle frappe ensemble au bon moment”, a indiqué le FPL.
Le 21 août, Jeune Afrique a rapporté qu’Ag Boula avait obtenu l’asile politique en France, dans un contexte de relations tendues entre les deux pays. Tiani avait précédemment accusé Paris de fournir des armes et de former des terroristes.
Fin juillet 2023, un groupe de militaires de la Garde présidentielle s’est mutiné au Niger et a proclamé la destitution de Bazoum. Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, dirigé par le commandant de la Garde, Abdourahamane Tiani, a été créé pour gouverner l’État. L’une des décisions des nouvelles autorités a été la dénonciation des accords avec la France sur le déploiement d’un contingent militaire au Niger pour lutter contre les groupes extrémistes. Paris a commencé à retirer ses troupes le 10 octobre. À cette époque, environ 1.400 soldats français étaient postés au Niger.