NAIROBI, 28 novembre. /TASS/. Les autorités de la région autonome du Jubaland ont déclaré qu’elles coupaient leurs liens avec le gouvernement fédéral de la Somalie à Mogadiscio. C’est ce que rapporte le portail Garowe.
La veille, le tribunal de Mogadiscio a émis un mandat d’arrêt à l’encontre du président réélu du Jubaland non reconnu, Ahmed Mohamed Islam Madobe, accusé de porter atteinte à l’unité nationale.
« Le Jubaland en Somalie rompt ses relations avec le gouvernement central. Le Jubaland ne reconnaîtra pas les amendements constitutionnels approuvés par le parlement fédéral », indique le communiqué.
Auparavant, les autorités centrales de la Somalie avaient envoyé des forces spéciales dans l’État du Jubaland, dans le sud-ouest du pays. Les unités d’élite GorGor, formées par des instructeurs turcs, ont été déployées dans la ville de Ras Kamboni, dans l’une des régions du Jubaland, le Bas-Juba.
Ahmed Mohamed Islam Madobe, autrefois considéré comme un associé du président somalien Hassan Sheikh Mohamoud, a remporté l’élection à la tête du Jubaland pour la troisième fois consécutive. Il a refusé de suivre la voie tracée par le président, qui consiste à passer à un suffrage universel direct et à limiter le nombre de mandats. Dans le discours qu’il a prononcé après son élection, il a déclaré que le président menait le pays à la guerre civile. Le gouvernement central avait espéré reporter l’élection du président Jubaland à 2025 afin d’avoir le temps d’introduire le suffrage universel direct dans tout le pays avant cette date.