La crise énergétique peut contribuer à résoudre la question de la Transnistrie (Chisinau)

CHISINAU, 2 janvier. /TASS/. La crise énergétique, qui a accru la dépendance de la Transnistrie à l’égard de la Moldavie, pourrait contribuer à la résolution la question transnistrienne, juge le vice-premier ministre moldave Oleg Serebrian.

« On est encore loin de discuter des conséquences géopolitiques majeures, mais il est évident que la dépendance accrue de la Transnistrie à l’égard de Chisinau contribue au rapprochement de la réintégration », a affirmé M. Serebrian. Selon lui, « ces dernières années, la perception de Chisinau en Transnistrie a évolué positivement, et les habitants de la région soutiennent l’idée de la réintégration du pays », et les autorités moldaves « s’efforceront de renforcer ces sentiments positifs, prêtes à aider la population de la rive gauche du Dniestr à faire face à la situation difficile qui pourrait survenir dans les semaines et les mois à venir ».

M. Serebrian a affirmé aussi que Chisinau avait proposé à la Transnistrie de lui fournir du gaz provenant de sources alternatives, mais qu’elle devrait le payer au prix du marché. « En fin de compte, tout le monde devrait comprendre que les ressources énergétiques ont un prix, un prix de marché, et qu’en fin de compte, les règles du marché devraient également fonctionner en Transnistrie », a-t-il expliqué.

Pour rappel, le géant gazier russe Gazprom a notifié le 28 décembre à la société de distribution russo-moldave Moldovagaz qu’il cesserait ses livraisons à la Moldavie à partir du 1er janvier 2025, Chisinau ayant violé les termes du contrat et refusé de régler ses dettes. Dans la foulée, la centrale thermique de Kuchurgan en Transnistrie passe du gaz au charbon et cesse de fournir de l’électricité à la Moldavie, dont elle assurait jusqu’à 80% de ses besoins.