Blinken déclare que l’Occident a des objectifs communs concernant la Géorgie

PARIS, 8 janvier. /TASS/. Les États-Unis et la France ainsi que les autres pays occidentaux ont des objectifs communs concernant la Géorgie qu’ils accusent de s’éloigner actuellement de l’Union européenne, a déclaré le secrétaire d’État américain, Antony Blinken.

« Il y a une unité d’objectifs en ce qui concerne la France, les États-Unis et d’autres pays face à des mesures du gouvernement de Géorgie, qui sont tout à fait regrettables », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Il a ajouté que Washington prenait des mesures contre les autorités géorgiennes et avait décrété des sanctions contre le leader du parti Rêve géorgien, Bidzina Ivanichvili, et d’autres membres du gouvernement.

Il a indiqué avoir évoqué le dossier de la Géorgie avec Jean-Noël Barrot. « La France et les États-Unis l’ont vu, il y a un retrait de la démocratie. C’est inquiétant, et pas simplement un retrait, un recul de la démocratie […] loin des aspirations de la grande majorité de la population de Géorgie, des aspirations à créer un avenir qui soit de plus en plus proche de l’Europe. »

Les États-Unis ont imposé des restrictions contre Bidzina Ivanichvili fin décembre dernier. L’inscription sur la liste des sanctions signifie le gel de ses avoirs aux États-Unis et l’interdiction aux entreprises et citoyens américains de faire des affaires avec lui. Washington l’accuse « d’avoir torpillé l’avenir démocratique et euro-atlantique de la Géorgie dans l’intérêt de la Russie ».

Le premier ministre géorgien, Irakli Kobakhidze, a indiqué que les États-Unis avaient décrété des sanctions contre Bidzina Ivanichvili pour la défense des intérêts nationaux de son pays.

Des manifestations ont éclaté en Géorgie après qu’Irakli Kobakhidze eut déclaré le 28 novembre que le parti au pouvoir Rêve géorgien – Géorgie démocratique avait décidé de ne pas inscrire à l’ordre du jour, jusqu’à la fin de 2028, la question des négociations sur d’adhésion à l’UE ainsi que de renoncer à toutes les subventions de la part de la communauté. Selon lui, les raisons en sont le chantage constant de l’UE au sujet du dialogue sur l’adhésion, les exigences d’abroger une série de lois adoptées par le parlement et les appels à décréter des sanctions contre les autorités géorgiennes.