Introduction
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, vient de soutenir, de manière subliminale, l’euro électronique qui devrait bientôt arriver, en nous expliquant que cela permettrait de lutter contre le trafic de drogue. Or, les réseaux sociaux, certains parfois considérés comme complotistes, bruissent d’inquiétude quant à la mise en place d’une dictature totale de traçage des individus et de la vie privée, avec, à la clé, l’installation d’un crédit social à la chinoise qui pourrait être géré, de façon ultime, par intelligence artificielle (IA).
On peut raisonnablement être préoccupé en effet lorsque l’on regarde a posteriori la fureur avec laquelle l’épisode Covid a été traité, les mensonges qui ont été officiellement et volontairement proférés et la dérive autoritaire qui s’est implantée alors, sans parler de la religiosité des croyances sur certains sujets soi-disant scientifiques. N’en citons qu’un ici, qui est celui de la non-dangerosité des vaccins quand ces derniers n’avaient pas été testés. Toute personne sensée, sans nécessiter un QI exceptionnel, peut comprendre que cela était faux et révélait une manipulation malveillante.
Le problème, c’est que c’est loin d’être le seul thème qui relève du dogme dans notre société. Ainsi en va-t-il de la thèse du réchauffement climatique, de la voiture électrique, de la biodiversité et j’en passe. Et alors que, dans chacun de ces cas, on force la main aux gens pour consommer comme ceci ou agir comme cela, il est clair qu’une infrastructure monétaire électronique serait bien pratique pour imposer une pleine dictature, et ce, dans un contexte où la population commence à être excédée par ceux qui gouvernent, notamment par leur corruption, sans compter leur incapacité à générer de la croissance et donc un progrès du niveau de vie.
Un certain nombre de dogmes laïcs pullulent en conséquence, instillés par la propagande médiatique et contrôlée qui désigne les « prêtres » qui n’hésitent pas à dénoncer les « hérétiques » quand encore ceux-là arrivent à faire entendre une petite voix dissonante. Voilà où nous en sommes.
La question que nous allons nous poser dans ce texte est celle de savoir si l’argent électronique implique l’oppression ou si on ne peut pas trouver une solution pour, au contraire, protéger les sociétés des dérives en cours alors que l’on veut les asservir en haut lieu via l’euro numérique.
L’argent électronique
Il nous faut ici distinguer deux choses : les transactions, qui sont des échanges d’argent ou d’équivalent, et la monnaie elle-même.
Les transactions
Elles sont nées il y a bien longtemps et on les trouve à l’origine des banques en Europe, où des reconnaissances de dette ou des lettres de crédit et autres instruments étaient échangés sous forme de papiers signés pour que les établissements locaux puissent œuvrer. Dans de tels cas, l’argent ne circule pas nécessairement. Le cas échéant, il le fait en différé, mais ce n’est pas obligatoire. Sous ces conditions, les échanges commerciaux peuvent avoir lieu, mais on n’a pas réellement besoin de monnaie. Il suffit de s’entendre sur des nombres qui représentent une sorte de devise virtuelle qui n’existe pas, même si tout système est lié à une organisation politique, qui, elle, est le payeur en dernier recours. Nous parlons ici de l’État et il est une imposture d’avoir créé l’euro, puisqu’il n’a pas de nation derrière lui, donc pas de sous-jacent physique digne de ce nom.
La monnaie
Bien entendu, tout le monde sait ce qu’est la monnaie fiduciaire et nous n’épiloguerons pas ici sur ses différents types. Si, au sous-paragraphe précédent, on conçoit aisément que les transactions puissent être électroniques, pour les espèces, c’est beaucoup plus compliqué. Il faut en effet pouvoir créer l’équivalent virtuel d’une pièce ou d’un billet, qu’on ne puisse pas les contrefaire et que l’on soit capable d’en attribuer la propriété à X ou Y dans un arrangement avec changement de détenteur. Etc. Les cryptologues ont montré que c’est réalisable.
Dans tous les cas, transactions ou échanges d’espèces électroniques, on ne doit pas pouvoir tricher de quelque manière que ce soit et nous vous ferons grâce ici des stratagèmes possibles qui sont, vous l’aurez deviné, fort nombreux et imposent donc des spécifications sévères aux protocoles cryptographiques qui sont nécessaires si l’on veut basculer dans l’électronique.
L’odeur de l’argent
L’expression « l’argent n’a pas d’odeur » vient du latin pecunia non olet, attribuée à l’empereur romain Vespasien (69-79, apr. J.-C.).
Selon la légende, Vespasien avait instauré une taxe sur l’urine, qui était utilisée dans la teinturerie et le nettoyage des tissus. Son fils Titus, choqué par cette mesure, lui aurait reproché de taxer une substance aussi répugnante. En réponse, Vespasien lui aurait tendu une pièce de monnaie issue de cette taxe et lui aurait demandé si elle sentait mauvais. Titus aurait répondu que non, et Vespasien aurait alors conclu : pecunia non olet (« l’argent n’a pas d’odeur »).
L’informatique permet, et c’est là un point essentiel de notre sujet, de donner de l’odeur à l’argent ou, dit en vocabulaire du XXIe siècle, à le rendre traçable. On pourra ainsi très facilement savoir que vous avez fait une transaction de tant, avec untel, à telle date. Comme la mode est à l’IA et que l’on veut identifier sur quoi portait l’échange, on pourra ajouter autant d’informations que l’on souhaite et constituer petit à petit et à votre insu, une base de données qui caractérisera votre comportement qui, si la nécessité, pour certains, s’en fait sentir, pourra servir à vous pénaliser ou vous dissuader de continuer dans la voie que vous avez empruntée. Si, par exemple, vous lisez trop de littérature critiquant l’État, si vous consommez trop de produits qui ont un impact carbone important, négligeant par-là la doxa du réchauffement climatique, etc., on pourra vous rappeler à l’ordre !
Conséquence
Au travers de ce qui précède, on voit bien que ce n’est pas la traçabilité de l’argent qui pose problème, mais le fait qu’elle soit accessible librement à une entité qui n’est certainement pas neutre et, si vous êtes un opposant au régime, qui peut même être votre ennemi.
En revanche, si vous avez des activités illicites, comme le trafic de drogue, par exemple, être capable de vous sanctionner paraît légitime et de surcroît souhaitable.
Nous sommes donc confrontés à une double spécification : un anonymat d’une part et une traçabilité d’autre part, quand cela intéresse la seule justice, qui, en théorie, est indépendante de l’État.
Que nous propose l’Europe ?
Autant que nous puissions le savoir, l’euro numérique assurera une faculté d’espionnage totale sur les citoyens et l’unique discours qui est tenu aujourd’hui est celui qui consiste à vous dire de faire confiance aux institutions qui seront les garantes de votre vie privée et de vos libertés.
Clairement, on ne saurait accorder crédibilité à un tel système de quelque façon que ce soit, et ce, d’autant plus avec ce que nous avons vécu pendant la crise du Covid. Par ailleurs, la corruption régnant largement à Bruxelles, Paris, Berlin et dans les autres capitales du continent, nous observons très bien que c’est l’impunité qui prédomine à tous les niveaux ad hoc. Nous ne citerons ici pour exemple que celui de madame von der Leyen et sa « prestation » avec Pfizer et nous éviterons de donner une liste des politiciens français tant elle serait longue. Notons au passage que l’épisode coronavirus étant épuisé, nous passons à la suite qui s’appelle « Rearm Europe » qui se conclura, à n’en pas douter, par les mêmes affres. Il faut dire que, quand on embrasse monsieur Zelinsky à tout va, le virus qui circule à ce niveau, aurait bien tort de ne pas se propager et il n’y aura pas d’ARN magique pour nous prémunir de cela, même si, hasard, on trouve de l’argent magique, lui, dans ce cas-là.
Y a-t-il une solution ?
La réponse est oui ! Le système que je vous propose marche comme suit. Prenons une transaction financière entre Alice et Bob. Sans entrer dans les détails techniques, voici ce que l’on peut offrir.
Alice et Bob interagissent de façon ad hoc via un établissement bancaire et leur opération est anonyme, y compris pour cette dernière. Intervient néanmoins durant le processus, une entité juridique qui enregistrera l’échange de manière chiffrée et anonyme avec ses caractéristiques, mais dont la teneur en clair ne pourra être dévoilée que si une majorité des juges ayant participé au déroulement décide d’ouvrir le dossier.
Dès lors, il y a traçabilité par la justice, seule, et encore faut-il qu’elle veuille bien divulguer les tractations. Remarquons qu’il ne peut y avoir de passe-droit, puisque les juges, à ce stade, ne savent pas de qui il s’agit, mais ont un dossier anonyme sur leur bureau. Ils n’ont à prendre une décision que sur les faits et non sur les personnes.
Considérons alors le cas d’un dealer de drogue. La justice vote d’ouvrir ses transactions. Dès lors, elle a accès aux entrées et sorties sur le compte. Elle connaît donc à la fois les clients, ceux qui se droguent, mais aussi les fournisseurs. Elle peut en conséquence remonter la chaîne du trafic et, pour une première fois dans l’histoire de l’humanité, arrêter les vrais commanditaires. Le lampiste paiera ce qu’il doit, mais les autres devront avoir des peines nettement plus sévères et ce sera nouveau.
Nous constatons qu’il y a une solution technique et qui donne de très larges garanties. La société WARPA1 propose le développement d’un tel système qui offre, vous l’avez vu, une sécurité et préserve votre liberté. Pour ceux qui voudraient vérifier la compétence qui permet d’affirmer cela, ils pourront consulter cette publication.
Implication au niveau mondial
Au vu de l’évolution actuelle du monde, les monnaies numériques de banque centrale sont en plein essor : Chine, Russie, UE et d’autres suivront. Donald Trump semble faire de la résistance pour le dollar, mais il a mis en place sa propre cryptomonnaie, ce qui confère, comme nous allons l’expliquer succinctement, à l’arnaque et à la délinquance financière.
En effet, nous n’avons pas abordé dans ce texte jusqu’ici les cryptoactifs. Nous n’entrerons pas dans les détails, mais, globalement, surtout ceux basés sur la blockchain permettent des transactions anonymes, au même titre que l’argent liquide, et ce, dans le cas général. On pourrait empêcher cela, mais très probablement que ce n’est pas voulu par la plupart des utilisateurs. La question se pose quand on sort de la cryptomonnaie pour passer à la monnaie locale et là, l’anonymat tombe. Dans un système de surveillance, on identifie sans encombre le bénéficiaire et on peut lui demander des comptes. Les usagers de ces « cryptos » ont donc tendance à désirer que tout puisse se payer avec elles de façon à se comporter dans la vie réelle comme ils le feraient sur le Dark Net. Il faut lutter contre cela.
Le problème est alors celui où les États, actuellement imbus de leur puissance dans le monde entier, envisagent de tout contrôler et ne pas respecter la vie privée ni les libertés de leurs citoyens. Nous avons proposé, plus haut, une solution qui fonctionne. Encore faudrait-il que quelqu’un veuille bien la mettre en œuvre. Et on serait ainsi dans un système où tricher serait beaucoup plus difficile, presque impossible ! Avec la corruption dont nous avons parlé ci-dessus dans les sphères de pouvoir, il y a peu de chances que l’on exprime une quelconque volonté en ce sens. La population mondiale aura donc à faire un choix entre la dictature d’un côté et le crime « organisé » de l’autre, ce qui n’est pas une perspective réjouissante.
Mais venons-en au point principal de ce paragraphe. Chaque zone aurait, avec le système que nous proposons au §4, une façon de réaliser ses transactions internes. Il serait bon d’orchestrer la connexion des différentes parties du globe et répliquer un sursystème au niveau planétaire avec les mêmes règles, c’est-à-dire des opérations anonymes entre pays, mais avec une sorte de justice internationale qui ouvrirait les échanges douteux en cas de majorité des juges. Néanmoins, ce qui nous semble le plus important ici, ce sont les sanctions économiques qui ne pourraient avoir cours sans consentement d’une majorité mondiale. Si nous ajoutons que le vote des juges, à ce niveau, pourrait être rendu anonyme, nous entrerions, à n’en pas douter, dans un monde plus pacifique que ce qu’il n’est actuellement. Et cela empêcherait, a priori, l’hégémonie d’un pays ou d’un groupe de nations.
Faut-il garder l’argent liquide ?
Nous avons vu que la solution que nous proposons offre bien des avantages sur l’argent liquide qui reste un support de la délinquance, c’est une évidence. D’un autre côté, les thuriféraires des espèces sonnantes et trébuchantes invoquent les potentielles pannes électriques ou de réseau qui paralyseraient l’activité économique, laquelle pourrait « survivre » grâce au liquide.
Remarquons que la tendance, avant tout chez les jeunes, est à l’utilisation des moyens digitaux. Ils sont nés avec et ce qui semble artificiel pour certaines classes d’âge leur est naturel. Tabler, à terme, sur 80 %, voire davantage de transactions électroniques est donc très raisonnable. Imaginons alors une défaillance majeure, et posons-nous la question de la possibilité de substitution, pour un temps de quelques jours, et même quelques semaines par les échanges physiques. Pensez-vous vraiment que cela pourrait marcher ? Cela nous paraît tout à fait illusoire.
Mais remarquons que s’il est bien conçu, le système que nous proposons peut se révéler très résilient. Son cœur est basé sur les télécommunications. Considérons le pire cas où il n’y a plus du tout d’électricité comme cela s’est produit récemment en Espagne et au Portugal. Dans ce cas-là, avec un mauvais système, cela a bloqué tous les échanges. Mais faisons référence aux téléphones mobiles chinois de Huawei, les Mate 60 et 70 qui peuvent dialoguer directement avec les satellites en orbite basse. Imaginons une constellation de type Starlink qui permette les communications quand plus rien ne marche au sol. On peut alors continuer les activités économiques.
Certains diront que si les serveurs sur terre sont paralysés, peu importe l’accès par satellite. Pas tout à fait ! ces serveurs ont des alimentations par batteries (au plomb en général) pour pallier les coupures et les équiper de groupes électrogènes, comme les hôpitaux, pourrait se révéler intelligent. De même, pourvoir les habitations de matériels de recharge (batteries, groupes, etc.) pourrait s’avérer judicieux dans un monde devenu essentiellement électrique. Cela augmenterait beaucoup la robustesse de notre pays.
Dans ce cadre, on critiquera sans ambages le programme Iris² de constellation européenne qui vise un Starlink lilliputien avec environ 300 satellites quand Elon Musk en prévoit 42 000 et les Chinois approximativement 30 000. Si ce système devait nous assurer la résilience, il faudrait le dimensionner correctement. Tel qu’il est conçu, il permettra à la seule nomenklatura bruxelloise de faire comme si de rien n’était pendant que le peuple ferait face à de graves difficultés.
Nous plaidons donc ici pour une infrastructure robuste, ce qui n’est pas le cas actuellement et, de plus, nous nous en éloignons en mettant en place panneaux solaires et moulins à vent de manière massive comme cela est dénoncé dans cet article.
De la compétitivité des États
Une vue globale de l’histoire de l’humanité montre la montée en puissance des États et de leur prédation sur les populations qu’ils contrôlent. Un temps, les conquêtes ont consisté en des territoires et, quand on aperçoit les velléités de Donald Trump quant à Panama, le Canada et le Groenland, on constate que le mouvement n’est pas terminé. Mais, pour une structure géographique stable, si l’on prend le cas de la France, les prélèvements obligatoires y sont passés d’environ 9 % en 1913 à près de 60 % en 2025.
Avec de tels chiffres, la question de la compétitivité d’un État relativement à d’autres, se pose, bien évidemment. Par ailleurs, pour pouvoir organiser une société, jusqu’à aujourd’hui, il fallait bien prélever l’impôt.
Nous proposons de supprimer cela totalement : plus de TVA, d’impôt sur les sociétés, de droits de succession, etc. Rien ! En contrepartie, la sécurité des transactions, au travers du schéma que nous avons précédemment soumis, sera assurée par l’État qui facturera sa prestation. Combien ? 0,2 % ! chaque échange se verra donc ponctionné d’un tel pourcentage ipso facto. Avec cela, tout le monde paie et, miracle, on constate que l’on est très loin des 20,6 % de TVA. Comment est-ce possible pour un rapport à peu près équivalent ? Simplement parce qu’aujourd’hui, seuls certains « cotisent » ! Là, personne n’échappera à une somme qui reste modique.
Cette façon de faire, déjà décrite dans un ouvrage de 2008, a des vertus certaines. D’une part, elle supprime toute la structure de récolte des taxes, les vérificateurs et les moyens de recouvrement. En touchant tout le monde, elle offre une meilleure justice. Elle ferait aussi de la France un paradis fiscal. Enfin, et c’est l’essentiel, le pilotage du pays peut se faire en accélérant la vitesse de circulation de monnaie, c’est-à-dire en augmentant l’activité économique et non les impôts.
Nous proposons donc la mise en place d’un tel système au niveau constitutionnel avec un taux de 0,2 % qui ne pourrait être dépassé qu’en temps de guerre. Cela aurait le mérite d’arrêter la crise d’obésité de l’État. Tout au moins, on stopperait là où nous en sommes.
Par ailleurs, si d’autres pays s’y mettaient, cela permettrait de mesurer de manière objective la compétitivité des structures. Il ne pourrait plus y avoir de choses cachées comme c’est le cas aujourd’hui. Enfin, concernant l’endettement, qui a crû de façon exponentielle ces dernières décennies en Occident, la perspective, pour les gouvernants, de ne pas pouvoir augmenter le taux, les contraindrait à une bien meilleure gestion.
Conclusion
Suppression de l’argent liquide ? Oui, mais pas comme l’euro numérique qui vise à mettre la population en coupe réglée ! Par ailleurs, si on pense le système correctement, on peut à la fois améliorer la sécurité, la liberté, desserrer l’étau du contrôle, abolir les impôts, condamner les criminels et brider la dérive étatique à l’obésité.
1 L’auteur de ces lignes en est le PDG.