Une enquête internationale sur le sabotage de Nord Stream sera infructueuse (Stockholm)

STOCKHOLM, 3 mai. /TASS/. La Suède trouve une enquête internationale comme non nécessaire dans l’affaire de l’attaque contre les gazoducs Nord Stream, car elle « n’ajoutera rien à ce qu’on sait déjà ». C’est ce qui est indiqué dans un communiqué du service de presse de la diplomatie suédoise envoyé à TASS.

« L’enquête des incidents a été réalisée par les autorités suédoises conformément aux principes fondamentaux de l’indépendance, de l’impartialité et de la primauté du droit. D’autres enquêtes nationales se poursuivent toujours. Une enquête internationale n’est pas nécessaire. Cela n’ajoutera rien à ce qu’on sait déjà », a rapporté le ministère suédois des Affaires étrangères.

« Les explosions ont eu lieu au-delà du territoire de quelque État que ce soit, dans les eaux internationales accessibles à tous les pays. Conformément au droit international, il n’y a aucun obstacle pour qu’une entité puisse accéder au site [du sabotage] et mener ses propres enquêtes », a déclaré le ministère.

En février, le parquet suédois a annoncé qu’il avait clos l’enquête sur l’explosion des gazoducs russes parce que « la juridiction suédoise est incompétente pour se prononcer [sur l’affaire] ». Le procureur suédois a refusé de faire d’autres commentaires aux médias, y compris sur les « suspects de l’enquête préliminaire suédoise », invoquant le « secret de la coopération judiciaire internationale ». L’ambassade de Russie en Suède a qualifié cette décision de « démonstration flagrante de lâcheté et de comportement sans principes ».

Le 27 septembre 2022, la société Nord Stream AG a fait état de « dommages sans précédent » survenus la veille sur trois tronçons des gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2. Des sismologues suédois ont enregistré deux explosions sur les tracés offshore des gazoducs le 26 septembre. Le bureau du procureur général de Russie a ouvert une enquête pour acte de terrorisme international après l’endommagement des gazoducs. Plus tard, le publiciste américain Seymour Hersh a écrit dans un article que des engins explosifs avaient été posés sous les gazoducs en juin 2022 par des plongeurs de la marine américaine avec l’aide de spécialistes norvégiens. Dans le même temps, le New York Times, citant des hauts fonctionnaires américains, a rapporté que le sabotage des gazoducs pouvait avoir été effectué par un « groupe pro-ukrainien » qui aurait agi à l’insu des autorités américaines.