Revue de presse Russie – Service d’information TASS
Lors du premier sommet des États-Unis, du Japon et des Philippines, les parties synchronisent les mesures pour contrer la Chine, estiment les experts, relayés par Izvestia. Joe Biden, Fumio Kishida et Ferdinand Marcos Jr. se concentreront sur la menace émanant de la Chine dans la région Asie-Pacifique. Manille et Tokyo souhaitent obtenir le soutien des États-Unis pour régler les différends territoriaux avec Pékin, et Washington utilise des alliés pour renforcer son influence dans la région Asie-Pacifique. Plus tôt, après des négociations bilatérales entre Biden et Kishida, l’administration américaine a annoncé le début de consultations sur le partenariat du Japon au sein de l’alliance Aukus, rappelle Izvestia.
Bien sûr, ce sommet doit être interprété dans le contexte de la politique de dissuasion de la Chine. Il est évident qu’un nouveau bloc est en train de se former en Asie. Les États-Unis tentent d’élargir leur zone d’influence, d’impliquer de nouveaux acteurs. La Chine est considérée comme une menace existentielle dans tous les documents de planification stratégique des États-Unis. Il est probable que le modèle de synchronisation des actions conjointes contre Pékin se cachera sous les phrases générales que les pays visent à interagir et à renforcer la coopération, a déclaré à Izvestia le politologue Konstantin Blokhine du Centre d’études sur la sécurité de l’Académie des sciences de Russie.
La philosophie et les méthodes de coopération des États-Unis et de leurs alliés en Asie diffèrent de celles de l’Europe. L’Europe misent sur une structure qui englobe tout le monde, c’est-à-dire l’Otan. Et l’Asie est un grand nombre de partenariats avec un petit nombre d’acteurs qui créent un tel réseau d’interaction. C’est pratique pour le Japon, car cela permet de rester flexible. C’est pourquoi, en ce qui concerne les Philippines, il ne s’agit pas de l’Otan asiatique, a fait savoir Vladimir Nelidov de l’institut d’études orientales de l’Académie des sciences de Russie, relayé par Izvestia.
Photo The White House