BEYROUTH, 12 avril. /TASS/. L’armée et les services de sécurité libanais patrouillent les quartiers chrétiens de Beyrouth afin d’éviter des émeutes et pillages.
Comme l’a informé le ministre par intérim de l’Intérieur Bassam Mawlawi, ces patrouilles font suite à plusieurs attaques contre les Syriens. « Nous faisons tout pour calmer les tensions et éviter une lutte intestine », a-t-il indiqué cité par la chaîne Telegram de son ministère.
Les manifestations dans les quartiers chrétiens de la capitale libanaise ont commencé après le meurtre de Pascal Sleiman, membre des Forces libanaises (FL), parti d’opposition. Selon la version officielle, l’homme politique chrétien avait été tué par balle le 7 avril par des membres d’une bande volant des voitures de luxe, et son corps transféré par ses assaillants en Syrie. Sept Syriens impliqués dans ce meurtre avaient été interpellés.
Le président des FL, Samir Geagea, a toutefois exigé une enquête minutieuse, qualifiant le meurtre de Sleiman de crime politique. Le 8 avril, des manifestations accompagnées de violences contre les ressortissants syriens ont eu lieu dans un certain nombre de régions libanaises. L’armée et la police ont dispersé les manifestants tandis que les FL ont appelé leurs partisans à ne plus descendre dans la rue dans l’attente de la fin de l’enquête.
Les tensions restent palpables à la frontière entre les quartiers chrétiens et chiites dans la partie est de Beyrouth où patrouille l’armée. Certains membres de l’opposition chrétienne ont supposé sur les réseaux sociaux que le Hezbollah, parti chiite qui est un opposant politique des FL, pourrait être impliqué dans le meurtre de Sleiman. Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a pourtant rejeté ces allégations, les qualifiant d’ »incitation à une lutte intestine ».