Le 2 mars, le Maroc fête le 68e anniversaire de son indépendance

Histoire

Depuis les temps les plus anciens, le territoire du Maroc contemporain était peuplé par des tribus nomades, ancêtres des berbères contemporains. Avant l’invasion arabe du VIIe siècle, le territoire marocain était dirigé par des Phéniciens, des Romains et des Byzantins. Au XVe siècle, on observe l’arrivée active des Portugais et des Espagnols sur le territoire marocain. En 1840, les forces françaises ont entamé une opération pour la conquête du Maroc.

Période coloniale

En 1912, la France a imposé un protectorat au sultan du Maroc, et sa partie septentrionale est passée sous le pouvoir de l’Espagne. La ville de Tanger a été déclarée une zone internationale.

En mars 1956, l’indépendance du Maroc a été reconnue par la France, et en avril 1956 par l’Espagne. C’est le roi Mohammed V (1956-1961) qui a été proclamé le premier chef d’État marocain. La ville de Tanger, les territoires de Tarfaya et d’Ifni ont été rendus au Maroc. Cependant dans le nord du pays, il existe les enclaves de Ceuta et de Melilla qui font toujours partie de l’État espagnol. Le Maroc les considère comme ses territoires et exige leur retour. En 1961, après la mort de Mohammed V, le trône est passé à son fils aîné Hassan II (1961-1999).

Problème du Sahara occidental

Le 28 février 1976, l’Espagne a transmis officiellement au Maroc et à la Mauritanie le territoire du Sahara occidental qu’elle contrôlait auparavant. Après le retrait des forces mauritaniennes du Sahara occidental en 1979, le Maroc a annexé tout son territoire. Les hostilités ont commencé entre les forces marocaines et le Front Polisario qui s’était mis à la tête de la lutte armée pour la libération totale du Sahara occidental. Les hostilités ont duré jusqu’au 6 septembre 1991, le jour où, avec l’aide de l’ONU, un accord de cessez-le-feu a été signé. Cependant la décision de l’Assemblée générale de l’ONU sur la tenue d’un référendum sur l’autodétermination du Sahara occidental n’a toujours pas été réalisée.

Histoire contemporaine

Le 23 juillet 1999, suite à la mort de Hassan II, c’est son fils Mohammed VI qui a accédé au trône. En février 2011, au moment du printemps arabe, des manifestations ont eu lieu dans les plus grandes villes marocaines. Les manifestants revendiquaient des réformes sociales, économiques et politiques. Progressivement les manifestations ont muté en affrontements avec les forces de l’ordre. Le 9 mars 2011, le roi Mohammed VI a publié le plan des réformes démocratiques visant à renforcer l’État de droit. Le 1 juillet 2011, les Marocains ont approuvé lors d’un référendum, le projet de nouvelle Constitution qui accorde au parlement et au premier ministre des pouvoirs plus amples et à la langue berbère le statut d’une langue officielle, au même titre que l’arabe.

En 2017, le Maroc est redevenu membre de l’Union africaine. En 1984, sa participation avait été suspendue car l’organisation avait reconnue l’indépendance du Sahara occidental. Le Maroc a des relations tendues avec l’Algérie qui se prononce pour l’indépendance du Sahara occidental. En août 2021, les relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc ont été rompues sur l’initiative de l’Algérie. En revanche Israël avec lequel le Maroc a normalisé ses relations en 2020 suite à leur rupture en 2000 a annoncé la reconnaissance de la souveraineté marocaine du Sahara occidental.

Le Maroc est membre de l’ONU (1956), de l’Unesco (1956), de la Ligue des États arabes (1958), de l’Organisation de la coopération islamique (1969) et de l’Union africaine (2017).