OTTAWA, 20 décembre. /TASS/. Le Canada cherche à supplanter la Russie en tant que fournisseur prioritaire de titane sur le marché nord-américain. C’est ce qu’a déclaré le ministre canadien de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne.
« Nous supplantons la Russie en tant que fournisseur prioritaire de titane. Le titane est transformé en poudre, qui est utilisée pour imprimer des pièces en 3D, les pièces imprimées peuvent être utilisées pour réparer les avions sur les porte-avions américains. C’est un bon exemple de notre partenariat stratégique aujourd’hui [avec les États-Unis] », a indiqué le ministre dans un podcast du média Politico.
En février dernier, la Canada a imposé les sanctions à la société russe VSMPO-Avisma, le premier producteur de titane dans le monde. Cependant, en avril, les médias ont rapporté que le gouvernement canadien avait autorisé Airbus à utiliser du titane russe malgré les sanctions imposées. Cette autorisation spéciale reçue des autorités canadiennes donne à Airbus plus de liberté pour utiliser du titane dans ses usines dans le pays, où les Airbus A220 sont partiellement assemblés. Dans le même temps, selon les experts, ce modèle d’avion ne nécessite pas un grand nombre d’éléments en titane, contrairement à l’Airbus A350 ou le Boeing 787.
La constructeur aéronautique Bombardier, partenaire canadien d’Airbus, bénéficie également d’une exemption. Comme l’a indiqué son PDG Éric Martel, Bombardier n’achète pas de titane russe en raison des sanctions. Pourtant, certains de ses fournisseurs le font encore, c’est pourquoi la société a demandé au gouvernement fédéral canadien de l’exempter.