NAIROBI, 18 août. /TASS/. Le Sahara occidental, dont la majeure partie est contrôlée par les forces armées royales du Maroc, est la dernière colonie d’Afrique, a déclaré le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, s’exprimant à l’occasion du 44ème anniversaire de la formation de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
« Notre solidarité collective a également été constante envers nos frères et sœurs au Sahara occidental, dernière colonie d’Afrique à laquelle on refuse encore son droit inaliénable à l’autodétermination », a-t-il indiqué, cité par Radio Algérienne.
« Au fil du temps, certains pays ont tendance à accepter, voire à cautionner, le fait accompli colonial au Sahara occidental. Or, nous savons tous que, comme on le dit, les faits sont têtus, ainsi, quels que soient les souhaits de ceux qui ont fait le choix de se positionner du mauvais côté de l’histoire, le Sahara occidental reste une question de décolonisation et le peuple sahraoui est en droit d’exercer, tôt ou tard, son droit inaliénable à l’autodétermination conformément à la légalité internationale », a poursuivi Ahmed Attaf.
Depuis de nombreuses années, les autorités algériennes reconnaissent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et soutiennent les autorités et l’armée de la République arabe sahraouie démocratique (RASD, proclamée le 27 février 1976), qui s’oppose aux forces armées marocaines.
La situation au Sahara occidental fait l’objet d’une controverse internationale depuis de nombreuses décennies. L’indépendance du Sahara occidental est préconisée par le Front Polisario, organisation formée au milieu des années 1970, qui, après le départ des colonialistes espagnols, a proclamé la RASD et a entamé, avec le soutien de l’Algérie, une lutte armée.
Les combats dans la zone du conflit se sont poursuivis jusqu’en 1991 et ont pris fin après l’envoi d’une mission de maintien de la paix de l’ONU. Toutefois, malgré de nombreuses initiatives pacifiques de la communauté internationale, le différend ne peut être résolu en raison de positions diamétralement opposées des parties. Le Maroc considère le Sahara occidental comme faisant partie intégrante du royaume et n’est prêt à lui accorder qu’une autonomie au sein du pays. Depuis juin 2007, quatre volets de négociations se sont tenus, mais se sont tous soldés par un échec. Le Maroc contrôle actuellement environ 80% du Sahara occidental.