ANKARA, 26 septembre. /TASS/. L’éventuelle adhésion de la Turquie aux Brics ou à l’Asean ne signifiera pas son renoncement à l’Otan et pourrait changer l’équilibre des forces dans ces régions. C’est ce qu’a déclaré à la presse le président turc Recep Tayyip Erdogan, de retour de New York où il avait participé à l’Assemblée générale de l’ONU.
“Je pense que notre présence dans les Brics et à l’Asean changera l’arithmétique des régions. Elle se soldera par la création d’une structure absolument différente. Les Brics et l’Asean sont des structures offrant des opportunités pour développer la coopération économique. Notre participation à leur travail ne signifie pas un renoncement à l’Otan. Nous ne pensons pas que ces groupes soient alternatifs l’un par rapport aux autres. Bien que le monde moderne connaisse des tensions internationales, l’époque de la guerre froide est révolue depuis longtemps. Certains acteurs nous demandent de ne pas rejoindre les Brics ou une autre organisation. Mais ce sont les mêmes gens qui nous faisaient attendre pendant des années devant les portes de l’Union européenne. Si nous leur permettons de nous guider, nous ne pourrons jamais bâtir notre avenir”, a-t-il fait savoir, cité par l’agence Anadolu.
Selon lui, la Turquie “ne peut pas ignorer le fait qu’outre ses liens avec l’Europe continentale et l’Amérique, elle a également des relations avec l’Asie centrale, la Russie, la région baltique, l’Extrême-Orient, des racines historiques profondes dans la géographie arabe et le golfe Persique, des relations étroites avec l’Afrique”. “La Turquie ne peut pas rompre ces liens juste parce qu’elle est membre de l’Otan”, a-t-il conclu.