TOKYO, 6 janvier. /TASS/. La société sidérurgique japonaise Nippon Steel et l’entreprise américaine U. S. Steel ont assigné le président américain Joe Biden et son administration après la décision du locataire de la Maison-Blanche de bloquer un accord d’acquisition entre les deux sociétés. C’est ce qu’on lit dans un communiqué conjoint de ces dernières.
Deux plaintes ont été déposées: l’une à la cour d’appel des États-Unis pour le circuit du district de Columbia et l’autre à la cours de district de la Pennsylvanie. Les deux sociétés allèguent que la décision de Biden de bloquer l’acquisition d’U. S. Steel par Nippon Steel constitue une « ingérence politique illégale ». Elles déclarent en outre que cette acquisition était essentielle pour mener à bien une transaction « conforme aux intérêts des employés d’U. S. Steel, de la communauté locale, des actionnaires de l’entreprise et de ses clients ».
Il s’agit de la première fois qu’une grande société japonaise assigne le président américain en justice.
Précédemment, le service de presse de la Maison-Blanche a informé que M. Biden avait bloqué l’acquisition d’U.S. Steel par Nippon Steel. Selon des experts de la sécurité nationale et du commerce, cités par le communiqué, « cette acquisition aurait conduit à un contrôle étranger de l’une des plus grandes aciéries américaines, menaçant ainsi la sécurité nationale et les chaînes d’approvisionnement vitales ».
Acquisition
Le 1er janvier, le Washington Post a rapporté que Nippon Steel avait fait une nouvelle offre à l’administration Biden concernant l’acquisition d’U.S. Steel, qui prévoit de fait pour les autorités américaines la possibilité d’interdire toute tentative de réduire le potentiel productif aux États-Unis. Les sources du journal ont toutefois noté que l’administration sortante envisageait de confier la prise de décision en la matière à l’équipe du président élu Donald Trump, dont l’investiture aura lieu le 20 janvier.
Nippon Steel a annoncé son intention d’acquérir U.S. Steel en décembre 2023. Le groupe japonais a déclaré qu’il était prêt à régler les dettes de l’entreprise américaine, qui s’élèvent à environ 742 millions de dollars, tout en préservant son enseigne et son potentiel productif aux États-Unis.