NEW YORK, 5 septembre. /TASS/. La marine américaine perd de sa puissance opérationnelle en raison du déclassement de ses bâtiments, ce qui compromet la capacité des États-Unis à dissuader les menaces dans diverses parties du monde, y compris en Eurasie. Cette évaluation a été faite par Seth Cropsey, chroniqueur au Wall Street Journal et ancien secrétaire adjoint à la Défense dans l’administration du président George Bush père (1989-1993).
L’auteur de l’article rappelle que depuis 2022, la marine américaine a déjà mis hors service 10 croiseurs de classe Ticonderoga, les 12 restants devant être mis hors service d’ici 2027. Les croiseurs de cette catégorie jouent un rôle majeur dans la défense aérienne de la marine américaine, ils disposent de plus de lanceurs de missiles que les destroyers de la classe Arleigh Burke, écrit M. Cropsey. Bien que les croiseurs Ticonderoga soient entrés en service à la fin de la guerre froide, leur mise hors service réduit le nombre de batteries de missiles déployées par la marine américaine, relève-t-il.
Un autre problème pour la marine américaine reste l’état des navires du Commandement des transports des États-Unis, qui comprend des bateaux équipés de missiles, de systèmes de surveillance sous-marine, d’installations de réparation de câbles, et des navires conçus pour transporter du pétrole, des munitions et d’autres cargaisons. Ces 125 navires participent aux opérations militaires américaines en approvisionnant les navires américains “de la Méditerranée au Pacifique” et les troupes au sol dans les bases militaires. Sans eux, la marine américaine ne peut mener des opérations de combat que pendant quelques semaines, a souligné le chroniqueur.
Le manque de personnel est également devenu un problème pour la marine américaine. En 2023, la marine américaine ne pourra pas recruter pleinement, même après avoir relevé l’âge maximal d’enrôlement de 39 à 41 ans et abaissé les normes relatives aux aptitudes mentales et à la condition physique. En conséquence, les navires sont “dans une position bien pire que la marine dans son ensemble”, estime l’éditorialiste.