Vedomosti: la guerre à Gaza a entraîné une augmentation record de la dette nationale israélienne

Revue de presse Russie – Service d’information TASS

Israël entend augmenter sa dette de 60 milliards de dollars cette année, alors qu’elle s’élève actuellement à 219 milliards de dollars, rapporte Vedomosti, se référant au Financial Times. La raison en est l’augmentation des dépenses de défense. Selon les prévisions, en 2024, le déficit budgétaire s’élèvera à 6,6% du PIB, tandis que la croissance de ce dernier ralentira à 1,6%.

L’économie a été affectée par la conscription de 300.000 personnes après le déclenchement des hostilités dans la bande de Gaza, l’évacuation d’environ 120.000 Israéliens du nord et du sud du pays et la restriction de l’entrée des travailleurs palestiniens depuis la Cisjordanie, qui a entraîné une pénurie de main-d’œuvre en Israël. Le commerce avec les pays étrangers s’est également effondré.

L’économie israélienne est en mesure de résister à des hostilités prolongées: en aucun cas le gouvernement américain et les fondations privées ne laisseront l’État hébreu sans aide financière et militaire, affirme Andreï Zeltyn de l’École des hautes études en sciences économiques (EHESE).

Au cours de deux décennies de croissance dynamique, Israël s’est constitué une marge de sécurité substantielle, reconnaît Philip Malakhov de l’université d’État de Moscou. Le pays a accumulé d’importantes réserves de change et le fonds souverain s’accroît grâce au gisement de gaz récemment découvert en Méditerranée. Les investissements des entreprises occidentales – l’une des principales sources de croissance de l’économie israélienne – n’ont pas cessé, ajoute l’expert. Les problèmes économiques sont davantage liés aux ressources humaines: « Le nombre total de personnes mobilisées, déplacées des zones frontalières et envoyées en congé sans solde pourrait dépasser un demi-million de personnes, ce qui explique que, pour la première fois depuis de nombreuses années, le pays connaît une augmentation du chômage ce qui a créé des difficultés d’emploi pour les petites entreprises ».

« Tout le monde souhaite que la guerre prenne fin le plus rapidement possible. Des négociations sont déjà en cours en vue d’une trêve pour le ramadan, qui pourrait servir de fondement à la fin des affrontements armés », explique M. Zeltyn.