BERLIN, 28 juillet. /TASS/. Le président de l’Institut Kiel pour l’économie mondiale en Allemagne, Moritz Schularick, estime que l’Allemagne devrait dépenser beaucoup plus pour sa capacité de défense, y compris par le biais de prêts. Le fonds spécial pour la Bundeswehr (forces armées allemandes) devrait, selon lui, être augmenté.
« Il [le fonds spécial pour la Bundeswehr] aurait dû être beaucoup plus important que le fonds actuel avec son volume de 100 milliards d’euros. Pour combler le trou dans le budget pour les dix prochaines années, nous parlons probablement d’un volume de 250 à 300 milliards d’euros », a déclaré M. Schularick dans une interview accordée au site d’information t-online. « Et même dans ce cas, il est clair que malgré toutes ces dépenses supplémentaires, l’Allemagne dépensera toujours moins pour ses forces armées, en pourcentage, que des pays comme la Pologne, la Norvège ou les États-Unis, qui n’ont pas relâché leurs investissements dans les mêmes proportions au cours des deux dernières décennies », a-t-il déclaré.
Dans le même temps, l’économiste a fait valoir que cela serait censé suffire à dissuader la Russie. « Après tout, nous ne nous préparons pas à la guerre avec la Russie, mais nous investissons dans des capacités de défense fiables », a déclaré le président de l’institut. Interrogé sur la question de savoir si les dépenses de défense devraient être supérieures à 2% du PIB, il a souligné que des dépenses comprises entre 3% et 3,5% du PIB seraient déjà nécessaires.
L’Allemagne a créé un fonds spécial de 100 milliards d’euros en 2022 pour moderniser l’armée. Le pays dépensera 73,41 milliards de dollars pour la défense cette année, ce qui représente 2,01% du PIB prévu. Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a fait remarquer lors de la conférence de Münich sur la sécurité, le 17 février, que ce montant de dépenses militaires pourrait ne pas suffire à assurer la sécurité de l’Allemagne dans les années à venir.
En juin, le président russe Vladimir Poutine a déclaré, lors d’une réunion organisée par TASS avec les dirigeants des agences de presse mondiales en marge du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, que les affirmations de l’Occident collectif selon lesquelles la Russie était prête à attaquer les États membres de l’Otan étaient absurdes.