HARARE, 9 avril. /TASS/. Le continent africain subit le poids d’une dette massive représentant 64,3% de son produit intérieur brut (PIB), limitant drastiquement sa marge budgétaire pour des investissements essentiels. Cette alerte a été lancée par Claver Gatete, secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), à la onzième session du Forum régional africain pour le développement durable.
« le continent ploie sous une dette qui grève 64,3% de son PIB, limitant considérablement la marge de manœuvre budgétaire pour les investissements indispensables dans l’éducation, la santé, les infrastructures et d’autres secteurs essentiels. En outre, la croissance moyenne de notre PIB depuis 2019 oscille autour de 3%, soit nettement moins que les 7% nécessaires pour atteindre l’objectif de développement durable 8 sur le travail décent et la croissance économique. Vu comme le monde évolue, il est maintenant clair que l’aide ne peut plus être considérée comme une solution fiable ni durable, et que les modèles de financement classiques sont de moins en moins en phase avec les aspirations de l’Afrique en matière de développement. », a-t-il déclaré, selon le site de la CEA.
« Le continent est à la croisée des chemins. Pour renverser la situation, nous n’avons d’autre choix que de nous recentrer, pour prendre des mesures audacieuses et transformatrices, qui soient fondées sur des données factuelles, l’innovation et l’inclusion, notamment en investissant dans les capacités de nos populations et de nos institutions », a-t-il ajouté.