BRUXELLES, 2 avril. /TASS/. Les pays européens craignent de se retrouver en dépendance énergétique excessive de Washington à cause de la réduction éventuelle des livraisons du GNL américain et de la possibilité de la hausse des prix, a fait savoir Politico.
Le journal rappelle que le président américain Joe Biden a décidé de suspendre, pour des raisons écologiques, la conclusion de nouveaux contrats sur des livraisons du GNL à l’étranger. Les Européens sont inquiets par la réduction des livraisons et la hausse des prix et se posent des questions sur leur dépendance énergétique de Washington qui ne cesse de croître. Après avoir renoncé à l’énergie russe bon marché, l’UE a dépensé des milliards pour aménager les infrastructures du GNL et a signé des dizaines de contrats de livraison du GNL américain.
Politico indique que depuis le début de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine, les entreprises européennes ont construit des infrastructures portuaires supplémentaires pour recevoir du GNL. Elles ont bâti des usines de regazéification en comptant sur des importations stables en provenance des États-Unis. « Depuis 2022, nous avons eu huit nouveaux terminaux de GNL. Ce sont des capacités superflues et très probablement elles seront peu demandées car le coefficient de l’utilisation des capacités existantes ne dépasse pas aujourd’hui 60% », a déclaré Esther Bollendorff, experte en politique gazière de l’ONG Climate Action Network.
Le 26 janvier, Joe Biden a déclaré que les autorités américaines comptaient suspendre la signature de nouveaux contrats sur les livraisons de GNL à l’étranger. Il a expliqué que cette pause était due à la crise climatique qui, selon lui, « est une des menaces existentielles de notre époque ».
Les livraisons du GNL russe en Europe ont augmenté de 11% entre 2021 et 2023, selon l’Institut américain de l’économie énergétique et de l’analyse financière.