LJUBLJANA, 2 septembre. /TASS/. La position des dirigeants de l’Union européenne au sujet de l’accélération d’une éventuelle adhésion de l’Ukraine, de la Moldavie et de la Géorgie à la communauté est injuste vis-à-vis des pays des Balkans occidentaux, a affirmé le premier ministre serbe, Milos Vucevic, en marge du Forum stratégique international dans la ville de Bled.
“Nous n’avons aucun problème à observer certaines anciennes républiques soviétiques, comme l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie, traverser leur propre processus d’adhésion. C’est normal pour elles, mais c’est injuste envers les pays des Balkans occidentaux qui se sont retrouvés à l’écart. Vous affirmez tous que nous vivons aujourd’hui une nouvelle situation géopolitique [tendue] à cause du conflit en Ukraine. Nous le comprenons, mais vous devez également prendre en compte nos efforts. Nous sommes nous aussi une partie de l’Europe”, a-t-il souligné.
Milos Vucevic a rappelé dans ce contexte la position des dirigeants du pays qui refusent de se joindre aux sanctions antirusses. “Je le répète encore une fois, je ne crois pas à la politique des sanctions parce qu’elle frappe de plein fouet surtout les simples gens et non les régimes.” Le vice-premier ministre serbe, Aleksandar Vulin, a précédemment déclaré à TASS que Belgrade “ne se joindrait pas à l’hystérie antirusse ni à aucune forme de sanctions antirusses”.
Le président serbe Aleksandar Vucic a précédemment indiqué qu’il n’était pas optimiste quant au calendrier de l’élargissement de l’UE, notant qu’il ne s’attendait pas à ce que son pays y adhère avant 2030. Il a également noté que toutes les discussions sur la nécessité d’une intégration européenne rapide des pays des Balkans n’étaient que “de beaux désirs”.
Réunis à Bruxelles les 14 et 15 décembre 2023, les dirigeants des pays de l’UE ont décidé d’entamer des négociations d’adhésion avec l’Ukraine et la Moldavie. Toutefois, la Commission européenne devait choisir le moment opportun pour lancer réellement les négociations, préparer un cadre pour celles-ci et le présenter au Conseil de l’UE.
Le statut de candidats officiels à l’adhésion revient actuellement à l’Albanie, à la Bosnie-Herzégovine, à la Géorgie, à la Macédoine du Nord, à la Moldavie, au Monténégro, à la Serbie, à la Turquie et à l’Ukraine. Bruxelles fait pression sur Belgrade pour l’obliger à accepter d’accorder ce statut au Kosovo non reconnu, ce qui équivaudrait en fait à reconnaître officiellement l’indépendance de ce dernier.