LONDRES, 27 décembre. /TASS/. Le Guatemala accepte d’accueillir les migrants d’Amérique centrale que l’administration du futur président américain Donald Trump décide d’expulser. C’est ce que rapporte l’agence Reuters en se référant à des sources.
L’interlocuteur de l’agence au sein du gouvernement guatémaltèque a noté que son pays reçoit déjà chaque semaine 14 vols avec des immigrants illégaux qui seront expulsés par les États-Unis du démocrate Joe Biden. Selon la source, le nombre de ces vols augmentera d’ici l’automne. Le fonctionnaire anonyme a également indiqué que le Guatemala cherchera d’abord à réintégrer ses citoyens qui ont travaillé aux États-Unis. Le pays entend profiter de leurs connaissances et de leur expérience pour renforcer sa propre économie.
Le fonctionnaire a également appelé les pays d’Amérique centrale à assumer la responsabilité de leurs citoyens que les États-Unis ont l’intention d’expulser. Il a rappelé que le Salvador, le Guatemala, le Honduras et le Nicaragua ont conclu des accords sur la libre circulation des personnes. « Il doit y avoir une réponse régionale à la migration. Et nous voulons faire partie de la solution », a ajouté l’interlocuteur de l’agence.
L’équipe de Trump a précédemment contacté certains gouvernements de la région pour tester leur volonté d’accepter des migrants expulsables de pays tiers. Cependant, de nombreux voisins des États-Unis, dont le Mexique et les Bahamas, ont abandonné ce plan, rappelle Reuters.
Selon les dernières données du ministère américain de la Sécurité intérieure, en 2022, plus de 40% des immigrants vivant illégalement aux États-Unis venaient du Mexique, soit plus de 4,8 millions de personnes sur un total d’environ 11 millions. Le Guatemala (750.000 personnes) arrive en deuxième position, le Salvador (710.000 personnes) en troisième et le Honduras (560.000 personnes) en quatrième.
Auparavant, M. Trump a déclaré à plusieurs reprises qu’après son investiture, il avait l’intention de mener la plus grande opération d’expulsion de migrants illégaux de l’histoire des États-Unis. La crise migratoire fait désormais partie des questions clés de la lutte entre les partis aux États-Unis. L’investiture de Trump aura lieu le 20 janvier 2025.