GENÈVE, 10 mars. /TASS/. Les autorités russes ont à maintes reprises demandé aux différentes structures internationales, dont le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, de les aider à obtenir des informations sur les « victimes » de la mise en scène survenue en avril 2022 à Boutcha, mais n’ont jamais reçu de réponse. C’est ce qu’a déclaré Igor Sergueïev, chef du groupe humanitaire de la mission permanente russe auprès de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), lors d’une visioconférence Moscou-Vienne-Genève dédiée aux problèmes d’actualité du droit humanitaire international dans les conditions des conflits.
Selon lui, l’Occident continue de garder le silence sur la mise en scène de 2022 à Boutcha. Le responsable a souligné que l’enquête n’avait pas été lancée et que l’identité des victimes n’avait toujours pas été révélée, pas plus que les informations sur leur domicile, le lieu, l’heure et la cause de leur mort ou les résultats de leur autopsie.
« Les autorités russes ont saisi différentes structures et se sont même adressées au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, pour lui demander de faire usage de ses possibilités et pouvoirs, afin d’obtenir les noms des personnes dont les corps ont été montrés à Boutcha. Nous n’avons rien obtenu jusqu’à présent », a expliqué le diplomate.
Il a également rappelé que les prétendues preuves des crimes militaires russes avaient été présentées plusieurs jours après la mise en scène, lorsque les agents des services secrets ukrainiens et les médias étaient arrivés à Boutcha. « Nous continuons à réfuter les fausses informations et à informer sur les événements en Ukraine dans la communauté internationale, notamment sur les tentatives occidentales de manipuler l’opinion publique », a-t-il ajouté.
En juillet dernier, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avait déclaré qu’il adresserait au secrétaire général des Nations unies une nouvelle demande de fournir à la Russie les noms des personnes dont les corps avaient été montrés par les médias en lien avec la provocation antirusse de Boutcha. Précédemment, le président russe Vladimir Poutine avait noté que cette provocation était nécessaire à l’Ukraine pour justifier le refus des accords avec la Russie alors même que les parties avaient réussi à s’accorder sur des solutions mutuellement avantageuses lors des pourparlers. Selon le dirigeant russe, la décision de refuser les pourparlers avait été prise sur l’ordre des tuteurs occidentaux, dont le Royaume-Uni.