NAIROBI, 13 mars. /TASS/. Le Soudan du Sud s’est retrouvé au bord de la guerre en raison de l’instabilité politique et des conflits intertribaux. C’est ce qu’indique une déclaration adoptée à l’issue du sommet virtuel de l’Organisation intergouvernementale pour le développement (Igad).
« Notre membre le plus récent, l’État du Soudan du Sud, est une fois de plus confronté à un moment crucial de son histoire. Si les tensions s’aggravent, il y a un risque accru de retour à des hostilités généralisées qui pourraient affecter toute la région », peut-on lire dans le communiqué annoncé par le secrétaire exécutif de l’organisation, Workneh Gebeyehu.
Début mars, des affrontements ont éclaté dans la ville de Nasir, au nord-est du pays, entre les troupes régulières et les milices de l’Armée blanche des Nuers. Après d’intenses combats, les milices ont pris le contrôle de Nasir et se sont emparées d’une base militaire dans la ville. Vendredi dernier, les milices ont tué 28 militaires, dont le commandant de district, lors de l’évacuation des soldats de Nasir par les hélicoptères de la mission de l’ONU. La source note que les événements actuels ont mis en péril l’accord de règlement signé par les autorités et l’opposition au Soudan du Sud. Par ailleurs, le président actuel du pays, Salva Kiir, a déclaré la semaine dernière que le Soudan du Sud ne retournerait pas à la guerre civile.
En septembre 2018, M. Kiir et le chef des rebelles armés, le premier vice-président du Soudan du Sud, Riek Machar, ont signé en Éthiopie un accord de paix, en vertu duquel les rebelles cessent le feu et Machar est rétabli dans ses fonctions de vice-président du pays. Dans le même temps, ils ont convenu de restructurer fondamentalement les institutions de l’État du Soudan du Sud au cours d’une période de transition. Selon la dernière décision du gouvernement du pays, l’élection présidentielle aura lieu en décembre 2026.
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