RABAT, le 11 janvier. /TASS/. Alger a accusé certains milieux en France, y compris au sein du gouvernement, de déployer une campagne de désinformation contre lui.
« L’extrême droite revancharde et haineuse, ainsi que ses hérauts patentés au sein du gouvernement français mènent actuellement une campagne de désinformation, voire de mystification, contre l’Algérie », indique ce samedi le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué.
« Contrairement à ce que prétendent l’extrême-droite française, ses porte-voix et ses relais, l’Algérie n’est, d’aucune façon, engagée dans une logique d’escalade, de surenchère ou d’humiliation. C’est bel et bien l’extrême droite et ses représentants qui veulent imposer à la relation algéro-française leurs vues faites de velléités d’intimidation, de menace et d’un bras de fer dont ils parlent sans retenue et sans nuance. »
Le ministère algérien aborde également la situation concernant l’influenceur algérien connu sous le nom de Doualemn qui vit à Montpellier et qui a été renvoyé en Algérie accusé d’incitation à la violence via les réseaux sociaux. Le ministère algérien estime que Paris a tenté ainsi de procéder à des « règlements de compte historiques avec l’Algérie souveraine et indépendante ».
Les autorités algériennes ont interdit de territoire l’influenceur, après quoi le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a affirmé que l’Algérie cherchait « à humilier la France ». Pour le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, « la France n’aura pas d’autre possibilité que de riposter » si « les Algériens continuent cette posture d’escalade ». Il a cité parmi « les leviers que nous pourrions activer […] les visas […] l’aide au développement ».
Les relations entre l’Algérie et la France sont marquées par des tensions depuis plusieurs mois. Le 30 juillet dernier, les autorités algériennes ont décidé de rappeler immédiatement leur ambassadeur en France après que Paris eut reconnu le plan marocain d’octroi de l’autonomie au Sahara occidental comme l’unique base pour la solution du conflit. L’Algérie soutient depuis de nombreuses années le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.