Les États-Unis refusent d’envoyer 11 détenus de Guantanamo à Oman

NEW YORK, 21 mai. /TASS/. Les États-Unis avaient prévu d’envoyer onze détenus du centre de détention spécial de Guantanamo Bay à Oman, mais y ont renoncé après l’attaque du mouvement palestinien radical Hamas contre Israël en octobre 2023. C’est ce qu’a rapporté lundi la chaîne de télévision NBC, citant des sources.

Selon ces dernières, les prisonniers sont soit des ressortissants du Yémen, soit « associés à ce pays ». L’administration américaine avait négocié pendant plusieurs mois avec Oman les conditions de transfert de ces onze détenus et, après être parvenue à un accord, en a informé le Congrès, note la chaîne. Toutefois, le transfert, qui devait avoir lieu en octobre dernier, a été annulé à la dernière minute.

Comme le souligne NBC, citant des responsables américains anonymes, cette annulation est probablement due au fait que des membres du Congrès, en particulier des démocrates faisant partie de l’entourage du président américain Joe Biden, ont remis en question l’opportunité d’un tel transfert.

Les onze prisonniers sont toujours détenus à Guantanamo Bay, il n’y a aucune certitude quant à leur envoi à Oman, et l’escalade de la crise au Moyen-Orient n’a fait que compliquer la situation, ont déclaré des responsables américains à la chaîne. Ils ont également exprimé leur préoccupation que ce dossier ne devienne un problème de droits de l’homme.

Le centre de détention de Guantanamo Bay a été fondée en 2002 sous le président américain George W. Bush. Les personnes capturées lors de l’opération en Afghanistan et d’autres raids antiterroristes ont été transférées dans ce camp. Barack Obama, qui a remplacé George W. Bush, presque immédiatement après avoir pris ses fonctions de président des États-Unis en 2009, a signé un décret prévoyant la fermeture de la prison spéciale dans un délai de douze mois. Néanmoins, le camp de Guantanamo Bay existe toujours, ce qui suscite de vives critiques à l’encontre de Washington de la part des militants des droits de l’homme. L’actuelle administration américaine tente de réduire le nombre de détenus à Guantanamo Bay dans le cadre d’un effort plus large visant à fermer ce centre. En février dernier, il y restait 30 détenus.