MOSCOU, 12 février. /TASS/. Environ treize procédures judiciaires sont actuellement en cours en Suisse pour service militaire à l’étranger, a déclaré l’historien suisse Sébastien Chazaud à TASS.
Plus tôt, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a confirmé pour la première fois la mort d’un citoyen suisse parmi les mercenaires combattant aux côtés des forces armées ukrainiennes en Ukraine. Aucune donnée sur les circonstances du décès, l’unité et la zone de déploiement du ressortissant suisse n’a été fournie.
« Il s’agit actuellement de treize procédures pénales pour service militaire à l’étranger. En effet, il n’est pas légal pour un Suisse de s’engager auprès d’une armée étrangère, sauf dans certains cas (double nationalité, mission autorisée par le pays comme la garde du Vatican, etc.). On risque jusqu’à trois ans d’emprisonnement », souligne M. Chazaud.
Dans le même temps, comme le précise M. Chazaud, le cas du mercenaire Jona Neidhart, qui a combattu illégalement dans les rangs de l’armée ukrainienne pendant deux ans avant de se rendre à la police suisse, est largement médiatisé en Suisse. Il était censé rester dans le pays en attendant son procès, mais il est retourné en Ukraine. S’il tombait à nouveau entre les mains de la justice suisse, a souligné l’historien, il risque des peines plus lourdes.
L’expert a souligné que le politicien suisse Jon Pult avait lancé une initiative parlementaire demandant une amnistie pour les mercenaires suisses combattant aux côtés des forces armées ukrainiennes. L’initiative sera examinée vendredi par la commission juridique du Conseil national (chambre basse).