Le secteur non-énergétique de l’économie russe se développe plus rapidement qu’auparavant

MOSCOU, 18 février. /TASS/. Maintenant, dans le contexte des sanctions, le secteur non-énergétique de l’économie russe se développe plus rapidement qu’auparavant, estime le président de la Russie Vladimir Poutine. C’est ce qu’il a noté dans une interview au journaliste Pavel Zaroubine, dont la vidéo est publiée sur la chaîne Telegram de ce dernier.

« Certes, quand nous vendions et recevions plus d’argent, c’était plus joyeux. Cependant, de l’autre côté, moins nous dépendons des hydrocarbures, mieux c’est », a expliqué le dirigeant.

Faute de Berlin qui renonce aujourd’hui aux fournitures de gaz russe, Moscou a réorienté ses livraisons vers d’autres itinéraires, a précisé M. Poutine. Il a qualifié Ankara de partenaire les plus fiable, étant donné que le gaz en provenance de Russie est fourni actuellement vers l’Europe via le gazoduc TurkStream.

Quant à l’Allemagne, selon le chef de l’État, les autorités allemandes sont engagées dans des disputes politiques internes, mais il est évident que leur politique porte préjudice à l’économie du pays. Notamment, il serait possible de lancer le pipeline préservé du gazoduc Nord Stream en une semaine, si Berlin le souhaitait. « En fait, tout ne dépend que de la décision du gouvernement allemand. Un pipeline du gazoduc Nord Stream 2 a été préservé malgré l’attentat. Le gazoduc Nord Stream est détruit, un pipeline de Nord Stream 2 est endommagé, mais l’autre fonctionne », a rappelé Vladimir Poutine.

Il a ajouté que l’économie de l’Allemagne, qui se basait depuis longtemps sur les hydrocarbures bon marché en provenance de Russie, était sur le point de perdre sa compétitivité. Toutefois, elle est toujours en mesure d’exister et de se développer, a nuancé le dirigeant russe.

Le fondement de l’économie allemande et européenne est très solide, a souligné M. Poutine.

L’Allemagne réduit progressivement sa dépendance à l’égard de l’énergie russe. L’objectif est de se passer du charbon et du pétrole cette année et du gaz d’ici 2024. Comme l’a déclaré auparavant Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères, la part du gaz russe en Allemagne est tombée à 6-8%. Dans la situation actuelle, le gouvernement allemand mise sur la construction de terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL). Deux usines flottantes de regazéification du GNL seront opérationnelles d’ici la fin de l’année et deux autres d’ici mai 2023. Leur capacité annuelle combinée est estimée à 33 milliards de m3 de gaz. Le premier terminal de GNL stationnaire en Allemagne ne devrait pas être achevé avant 2026.

Photo kremlin.ru