DUBAÏ, 1er novembre. /TASS/. La restauration de la ville de Palmyre en Syrie, après les destructions causées par les terroristes du groupe État islamique* et la guerre civile, prendra jusqu’à sept ans et nécessitera d’importants investissements. C’est l’estimation donnée par le directeur du musée de Palmyre, Hassan Ali, dans un commentaire pour le journal émirati The National.
Selon lui, la restauration de la ville antique coûtera « une somme énorme » et « prendra de six à sept ans ». « C’est une question d’appartenance, de mémoire et d’identité nationale », a-t-il ajouté.
M. Ali a noté qu’environ 80% des maisons de Palmyre sont détruites et que les infrastructures de base, y compris l’électricité et l’approvisionnement en eau, sont presque absentes. Par conséquent, presque personne ne vit dans la ville antique et ses environs, les hôtels et les restaurants sont fermés.
Après le changement de pouvoir en Syrie en 2024, Palmyre a été visitée par environ 80.000 personnes. Les autorités espèrent qu’après sa restauration, la ville pourra attirer plus d’un million de touristes étrangers par an. Les spécialistes débattent pour savoir s’il faut restaurer la ville entièrement ou préserver les traces de destruction comme souvenir des événements passés. Le pillage reste également un problème: selon les experts, plus de 80% des structures funéraires de Palmyre sont endommagées.
« Palmyre était autrefois une célèbre ville commerçante. Elle doit maintenant devenir un symbole de refus d’accepter la destruction. À un niveau plus profond, elle doit devenir un lieu de guérison pour la nation, aidant à restaurer à la fois les ruines physiques et l’esprit de la population locale », rapporte le journal citant les propos de Lina Quteifan, directrice adjointe du Direction générale des antiquités et des musées de Syrie.
Palmyre est une ville antique dont les ruines se trouvent près de l’actuelle Tadmor. En mai 2015, Palmyre a été prise par les combattants de l’organisation terroriste État islamique*. Les forces militaires syriennes, soutenues par l’aviation russe, ont libéré la ville en mars 2016, mais déjà en décembre, les extrémistes en ont repris le contrôle. Les troupes gouvernementales syriennes ont réussi à reprendre Palmyre en mars 2017 avec l’aide de l’armée russe. Les combattants de l’État islamique* ont également détruit le monument le plus célèbre de la ville antique, l’Arc de Triomphe, datant du IIIe siècle. Sa restauration était prévue par des experts de Russie, cependant, le directeur général du musée d’État de l’Ermitage, Mikhaïl Piotrovski, a déclaré en décembre 2024 que le projet de restauration était suspendu suite au changement de pouvoir dans le pays.
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*La Cour suprême de Russie a reconnu le 29 décembre 2014 l’État islamique (jusqu’en 2014, État islamique en Irak et au Levant, Daech) comme une organisation terroriste. Ses activités sont interdites en Russie.