NAIROBI, 28 août. /TASS/. Le dirigeant du Niger, Abdourahamane Tiani, a ordonné la création d’une base de données des citoyens jugés coupables d’implication dans des actes de terrorisme. C’est ce que rapporte l’Agence nigérienne de presse (ANP).
La base de données contiendra des informations sur les personnes et les organisations impliquées dans des actes terroristes ou tout autre crime portant atteinte aux intérêts stratégiques de la nation et susceptible de porter atteinte à la sécurité publique. La création de la base de données a pour but de renforcer les mécanismes de lutte contre les actes terroristes et les infractions portant atteinte aux intérêts stratégiques de la nation.
“Les faits qui peuvent entraîner l’inscription sur la liste comprennent l’accomplissement, la planification, le soutien ou la facilitation d’actes terroristes; l’appartenance à une organisation terroriste; une menace pour la stabilité de la nation; l’utilisation d’armes contre l’État; la collaboration avec des services de renseignements étrangers pour inciter au déclenchement d’hostilités contre l’État, la fourniture de moyens facilitant l’infiltration de forces étrangères sur le territoire du Niger, la subversion de l’armée; la transmission d’informations secrètes à une puissance étrangère ou à ses agents sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit; la diffusion d’informations ou de propos susceptibles de troubler l’ordre public”, peut-on lire dans l’arrêté.
Comme l’a indiqué M. Tiani, l’inscription d’une personne, d’un groupe de personnes ou d’une entité sur la liste aura lieu dès l’ouverture d’une enquête ou d’un procès contre cette personne, ce groupe de personnes ou cette entité, ou à la demande des services de renseignement. Elle sera suivie d’un gel des avoirs financiers des personnes ou entités concernées, d’une interdiction de voyager sur le territoire national ainsi qu’à l’étranger et de restrictions sur leurs activités commerciales. En outre, la personne poursuivie pourrait être temporairement privée de la citoyenneté nigérienne.
Un comité national sera également créé pour statuer sur les inscriptions et les radiations ainsi que sur les litiges administratifs liés aux délibérations sur les décisions.