Indépendance du Gabon

DOSSIER TASS. Le 17 août est la date du 64e anniversaire de l’indépendance du Gabon. TASS a préparé un dossier sur l’histoire du pays.

Période précoloniale

La côte du Gabon a été découverte en 1472 par les Portugais. À partir du milieu du XVIIe siècle, le Gabon devient un grand centre de traite d’esclaves, encouragée par les Européens et les chefs côtiers.

Les Français concluent entre 1839 et 1885 une série d’accords avec les chefs locaux Mpongwés qui se mettent sous la protection de la France. Libreville, la future capitale du pays, est fondée en 1849.

Colonie de la France

À l’issue de la Conférence de Berlin de 1884-1885, le Gabon est officiellement reconnu comme colonie française. Constitué en colonie, le Gabon est lié au Congo français en 1888. Aux termes d’un décret signé en 1903, il redevient une colonie distincte, et de 1910 à 1958, il fait partie de l’Afrique-Équatoriale française (AEF). Son économie se base sur l’exportation de cacao, de café et de bois précieux, obtenus aux prix d’un travail forcé des Africains.

Après la Seconde Guerre mondiale, le Gabon reçoit le statut de territoire d’outre-mer. Les premiers partis politiques font leur apparition dans les années 1940-1950, notamment le Bloc démocratique gabonais (GDB) sous la direction de Léon Mba et l’Union démocratique et sociale gabonaise (UDSG). À l’issue d’un référendum, le Gabon est proclamé en 1958 république autonome membre de la Communauté française et adopte da première Constitution l’année suivante.

Indépendance

Le 17 août 1960, le Gabon proclame une république indépendante. Le 12 février 1961, Léon Mba, alors premier ministre, est élu président lors d’une élection sans rival.

Après sa mort en 1967, la présidence revient au vice-président Albert Bongo. Le Bloc démocratique gabonais se transforme en 1968 en Parti démocratique gabonais (PDG), alors que tous les autres partis politiques sont dissous par décret présidentiel. En 1973, Albert Bongo est élu à la tête du pays lors d’une nouvelle élection non concurrentielle. La même année, lors d’une visite en Libye, il se convertit à l’islam et change de nom en El Hadj Omar Bongo. Il est réélu, toujours lors de présidentielles sans rivaux, en 1979 et en 1986.

La base économique du régime est l’exportation de pétrole. Le refroidissement des relations avec la France, mécontente de l’autocratie d’Omar Bongo, et la chute des prix du brut conduisent à la fin des années 1980 à la baisse du niveau de vie et suscitent des manifestations antigouvernementales.

Le multipartisme est rétabli en 1990 sous la pression de l’opposition et de premières élections législatives se tiennent sur une base multipartite. L’année suivante, le multipartisme est inscrit dans la nouvelle Constitution qui établit également une nouvelle durée du mandat présidentiel: cinq ans (sept ans après l’adoption d’amendements en 2003, mais pas plus de deux mandats).

En 1993, 1998 et 2005, Omar Bongo est réélu président lors d’un vote alternatif face à des candidats de l’opposition. Après son décès en 2009, c’est son fils, Ali Bongo, qui est élu à la tête du pays et réélu pour un second mandat en 2016.

Le 30 août 2023, un groupe d’officiers des forces armées gabonaises annonce qu’il prend le pouvoir, annule les résultats des élections présidentielle et législatives du 26 août et ferme toutes les institutions d’État. Un Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) est créé pour gouverner l’État. Le 8 septembre, les nouvelles autorités ont adopté une charte de transition qui vise à « organiser des élections libres, transparentes et démocratiques » dans le pays. Selon le premier ministre de transition Raymond Ndong Sima, elles devraient se tenir dans un délai de deux ans.

Structure de l’État

Le Gabon est une république dotée d’une Constitution du 26 mars 1991 avec des amendements apportés le 6 avril 2023.