TOKYO, 16 avril. /TASS/. Le constructeur automobile japonais Honda Motor prévoit de délocaliser sa production de voitures et de pièces détachées du Canada et du Mexique vers les États-Unis, en raison des droits de douane de 25% imposés par l’administration du président américain Donald Trump sur les voitures importées. C’est ce qu’a rapporté le journal Nikkei.
Ce dernier précise que l’entreprise vend actuellement environ 1,42 million de voitures aux États-Unis, ce qui représente environ 40% de ses ventes mondiales. Actuellement, environ un million de voitures sont produites sur place et près de 500.000 sont importées, principalement du Canada.
Les constructeurs automobiles japonais avaient profité d’un accord spécial entre les États-Unis, le Mexique et le Canada, qui prévoyait l’exemption de droits de douane sous certaines conditions. Cela leur permettait d’implanter des bases d’exportation au Canada et au Mexique, où la main-d’œuvre est moins chère. Maintenant, Trump a décidé d’imposer des droits de douane de 25% sur toutes les importations de voitures.
Dans ces nouvelles conditions, Honda prévoit d’augmenter de 30% la production de voitures sur le territoire des États-Unis. Par conséquent, 90% des voitures de cette marque vendues aux États-Unis seront désormais produites sur place. Le processus de délocalisation devrait prendre au moins deux ans.
Pour rappel, le 2 avril, le dirigeant américain a annoncé l’imposition de droits de douane sur les produits de 185 pays et territoires. Des droits supplémentaires de 24% ont été approuvés pour les marchandises en provenance du Japon. En outre, l’administration américaine a imposé des droits de douane de 25% sur toutes les voitures importées à partir du 3 avril, ce qui a également touché de plein fouet les intérêts japonais.
Le 9 avril, Donald Trump a annoncé qu’il suspendait pour 90 jours les droits de douane supplémentaires imposés sur le principe de réciprocité à l’encontre d’un certain nombre de pays et de territoires. La Maison-Blanche a expliqué que cette pause était due à des négociations commerciales, au cours desquelles un « tarif universel de 10% » serait en vigueur.