Le Hamas exclut la possibilité de sa transformation en parti politique

TUNIS, 16 avril. /TASS/. Les informations concernant la possibilité de transformer le mouvement radical palestinien Hamas en parti politique sont fausses. C’est ce qu’a déclaré à TASS Hossam Badran, membre du bureau politique du Hamas.

« Nous sommes un peuple vivant sous occupation et nous avons le droit d’y résister. C’est notre droit garanti par les lois et les traités internationaux », a-t-il déclaré. Selon M. Badran, « les partis politiques ne fonctionnent que dans les pays indépendants ». « Sous occupation, l’objectif des mouvements et des organisations est de résister à l’occupation », a-t-il ajouté.

Le 14 avril, la chaîne Al Hadath avait rapporté que le Hamas « a exprimé sa volonté de se transformer en parti politique ». Par ailleurs, selon la chaîne, le mouvement avait annoncé qu’il ne s’opposerait pas au départ de « certains dirigeants du Hamas hors de Gaza, à condition qu’ils ne soient pas persécutés ».

Le 15 janvier, Israël et le Hamas avaient accepté de libérer les otages retenus à Gaza et d’instaurer un cessez-le-feu dans l’enclave. L’accord en trois étapes était entré en vigueur le 19 janvier et sa première étape s’était achevée le 1er mars. Au cours de cette première étape, les parties étaient censées négocier la deuxième étape, mais cela ne s’était pas produit.

Le 18 mars, l’armée israélienne avait repris ses opérations militaires dans la bande de Gaza, multipliant les frappes aériennes et mettant ainsi fin au cessez-le-feu instauré en janvier dernier. La chancellerie du premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, avait justifié cette décision par le refus du Hamas d’accepter les propositions formulées lors des négociations, sous l’égide de médiateurs et de l’envoyé spécial du président américain, Steve Witkoff. Elle avait rappelé que l’objectif de l’opération restait la libération de tous les otages. Pour leur part, les responsables du Hamas avaient rejeté la responsabilité de la reprise des combats sur Israël et les États-Unis.

En début de semaine, le Hamas avait reçu, par l’intermédiaire de médiateurs égyptiens, une proposition israélienne de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, qui comprenait une demande de désarmement du mouvement et de libération des otages israéliens. Les radicaux palestiniens ne l’avaient pas officiellement rejetée, mais avaient déclaré qu’ils n’y voyaient pas les garanties nécessaires.