MOSCOU, 18 décembre. /TASS/. L’Union européenne a acheté en octobre du gaz naturel liquéfié (GNL) russe pour un montant de 701,5 millions d’euros, le maximum depuis novembre 2023. Plus de la moitié de cette somme a été payée par la France, ressort-il des données d’Eurostat et des calculs faits par TASS. La Russie reste parmi les premières en termes de prix de l’importation de gaz (21,2%): avant les États-Unis mais après l’Algérie.
En octobre, les pays de l’UE ont payé 701,5 millions d’euros pour le GNL russe, soit 28% de plus qu’en septembre dernier et 26% qu’en octobre 2023. Il s’agit de la somme maximale depuis novembre 2023, lorsque 719 millions d’euros ont été payés pour le GNL russe. La France (366 millions d’euros, soit le maximum depuis décembre 2022), l’Espagne (141,5 millions d’euros) et les Pays-Bas (93,6 millions d’euros) sont les principaux importateurs. La Belgique a réduit ses importations de GNL russe de presque deux fois par rapport à septembre, à 73,1 millions d’euros.
L’UE a également importé en octobre du gaz russe livré par gazoduc: pour un montant de 603 millions d’euros, soit le minimum depuis juin dernier. La Hongrie (231 millions d’euros, soit le maximum depuis janvier dernier), la Grèce (150 millions d’euros) et la Slovaquie (124 millions d’euros) sont parmi les premiers acheteurs. L’Autriche ne divulgue pas ses chiffres, tandis que l’Italie a réduit ses importations de gaz russe à 85 millions d’euros, soit le minimum depuis le début de l’année.
Au total, l’UE a acheté en octobre du gaz russe pour 1,3 milliard d’euros, soit 6% de moins que le mois précédent et 21% de plus qu’en octobre 2023. La Russie est ainsi le deuxième fournisseur de gaz de l’UE en octobre avec 21,2% contre 23,76% en septembre.
L’Algérie est de nouveau en première position avec une part de 21,6% et des livraisons pour un montant de 1,32 milliard d’euros. Les États-Unis, qui ont livré du GNL pour 1,17 milliard d’euros, restent en troisième position (19%) suivis de la Norvège (13% et 777 millions d’euros) et de l’Azerbaïdjan (7% et 431 millions d’euros).
Entre janvier et octobre 2024, l’UE a payé plus de 6 milliards d’euros pour le gaz russe livré par gazoduc contre 6,9 milliards d’euros pour la même période en 2023, et pour le GNL russe 5,7 milliards d’euros contre 6,7 milliards d’euros.
Importations de gaz russe vers l’UE
Conformément au plan RePower EU, l’Union européenne voulait réduire de deux tiers sa dépendance aux pétrole et gaz russes avant fin 2022 pour s’en débarrasser définitivement avant fin 2027.
Cependant, le prix d’achat du GNL russe par l’UE a pris 150% en trois ans en raison de l’augmentation des prix et volumes des livraisons de GNL russe.