NEW DELHI, 18 mars. /TASS/. Les autorités hongroises ne peuvent pas faire confiance à l’Union européenne pour protéger leur minorité nationale en Ukraine. C’est ce qu’a déclaré le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce, Péter Szijjarto, en marge du Raisina Dialogue, conférence annuelle en matière de géopolitique et de géoéconomie, qui se tient à New Delhi, la capitale de l’Inde.
« C’est dommage qu’en tant qu’État membre de l’UE, nous ne puissions pas compter sur Bruxelles dans ce dossier. Malheureusement, nous nous sommes habitués à ce que Bruxelles représente plutôt les intérêts des pays extérieurs à l’Union européenne », a-t-il déclaré en réponse aux questions des journalistes.
Selon M.Szijjarto, cela fait déjà dix ans que les lois garantissant les droits des minorités nationales en Ukraine sont restreintes et violées. « Au cours des dix dernières années, nous n’avons reçu que des promesses que les Hongrois obtiendraient les droits qu’ils avaient auparavant. Malheureusement, aucun résultat n’a été obtenu. Nous attendons donc avec impatience que l’Ukraine rende ses droits à la communauté hongroise. Tant que cela [violation des droits] se produit, nous ne pouvons absolument pas soutenir un quelconque développement du processus d’intégration [de l’Ukraine] dans l’UE », a-t-il ajouté.
Le 15 mars, M. Orban a affirmé que Budapest s’opposait à une adhésion accélérée de Kiev à l’UE. Selon le premier ministre, Bruxelles promet une adhésion accélérée à l’Ukraine, exigeant en retour la poursuite des actions militaires. De plus, Budapest estime que les autorités ukrainiennes ne garantissent pas les droits de la minorité hongroise en Transcarpatie et poursuivent des actions menaçant la sécurité énergétique de l’Europe centrale. La Hongrie a formulé ces revendications lors des discussions sur l’intégration de Kiev dans les structures européennes. En décembre 2023, les dirigeants de l’UE réunis à Bruxelles ont décidé d’entamer des négociations d’adhésion de l’Ukraine et de la Moldavie.
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