ANKARA, 7 mars. /TASS/. Les autorités turques prévoient de mener en été une opération terrestre de grande envergure dans le nord de l’Irak contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit et reconnu comme terroriste par Ankara) avec l’accord de Bagdad et d’Erbil. C’est ce qu’écrit le chroniqueur du quotidien Hürriyet, Abdulkadir Selvi.
Il rappelle que le président turc Recep Tayyip Erdogan avait déclaré que le pays « réglerait définitivement la question de la sécurité de la frontière avec l’Irak cet été ». Les médias l’ont interprété comme le signal du début d’une nouvelle opération transfrontalière. M. Selvi note que l’opération militaire Griffe-Épée en Irak est survenue en 2019, tandis que l’opération Claw-Lock est en cours depuis avril 2022.
Selon le chroniqueur, la Turquie est parvenue à des accords avec « les dirigeants politiques irakiens et l’administration d’Erbil [centre administratif du Kurdistan] contrôlée par la famille Barzani ». Il s’agit de plans d’une nouvelle opération de grande envergure contre le PKK. À l’aide de l’aviation, les forces armées terrestres devront détruire les installations des militants dans le nord de l’Irak et sécuriser complètement la frontière de 378 kilomètres. La région irakienne de Gara, où se trouvent un grand nombre de bases du PKK, devrait également être placée sous un commandement permanent des forces armées.
Par la suite, une zone de sécurité sera établie le long de la frontière sur une profondeur de 40 kilomètres. Le gouvernement central irakien et Erbil devraient fournir un appui en matière de renseignement et prendre des mesures contre le PKK à Souleimaniye et à Sinjar. Avant le lancement d’une nouvelle opération, il est prévu d’achever les travaux relatifs au renforcement des bases militaires et des garnisons turques dans la région. Ces travaux sont en cours depuis plusieurs mois.
Il est également noté que le ministère turc des Affaires étrangères, le renseignement et le ministère de la Défense avaient précédemment tenu une série de discussions avec Bagdad et Erbil afin de parvenir à certains accords sur les questions relatives à la lutte contre le terrorisme. M. Selvi écrit également que le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan et le directeur de l’Organisation nationale de renseignement (MIT) Ibrahim Kalin abordent des questions liées à la prochaine opération en Irak ainsi qu’à la présence des troupes américaines en Irak et en Syrie au cours de leurs contacts aux États-Unis.
Photo World Armies