Zelenski et Duda pourraient s’être mis d’accord pour détruire Nord Stream (ex-chef du BND)

BERLIN, 15 août. /TASS/. Le président ukrainien Vladimir Zelenski et son homologue polonais Andrzej Duda se sont probablement mis d’accord pour détruire les gazoducs Nord Stream 1 et 2, car cet « acte terroriste » n’aurait pas pu être une initiative personnelle. Cette opinion a été exprimée par l’ancien directeur du Service fédéral de renseignement allemand (BND), August Hanning, dans un commentaire pour le journal Die Welt.

« Comme l’ont montré les résultats de l’enquête, c’est une équipe ukrainienne qui a agi ici. Cependant, [l’explosion] n’aurait pu être possible qu’avec un soutien « depuis la terre ferme ». Et à en juger par la carte, les services spéciaux polonais étaient clairement impliqués. En outre, je pense qu’il aurait pu y avoir un accord entre les dirigeants ukrainiens et polonais », a-t-il déclaré. L’ancien directeur du BND a souligné qu’à son avis, l’attentat lui-même avait été organisé par des Ukrainiens, mais avec le soutien substantiel de Polonais.

« De telles décisions sont prises au plus haut niveau politique, je pense qu’il y a eu un accord entre le président Zelenski et le président Duda », a ajouté M. Hanning. Selon lui, le refus de la Pologne de participer à l’enquête et le départ de l’un des suspects du pays indiquent également l’implication des autorités polonaises dans l’attentat. « Il ne s’agissait certainement pas d’une initiative personnelle des instructeurs de plongée. Les [agences] militaires polonaises et ukrainiennes ont joué un rôle important », a-t-il détaillé, qualifiant cet attentat d’acte de « terrorisme d’État ».

Plus tôt, le Wall Street Journal a rapporté que le président ukrainien Vladimir Zelenski avait approuvé le plan visant à détruire les deux gazoducs Nord Stream, mais il a ensuite tenté d’annuler sa décision après que la CIA en a eu vent. Selon la publication, à la demande de la CIA, le dirigeant ukrainien a annoncé l’annulation de l’opération, mais l’ancien commandant de l’armée ukrainienne, Valeri Zaloujny, aurait non seulement ignoré cette requête, mais a également modifié le plan initial, notamment en impliquant un ancien officier des forces spéciales, Roman Tchervinski, dans l’organisation de l’attaque. Mais plus tard, le Wall Street Journal a repris les propos de Zaloujny, lequel a assuré n’avoir pas été impliqué dans l’explosion des gazoducs Nord Stream.