PRETORIA, 23 janvier. /TASS/. Le Soudan du Sud a temporairement interdit TikTok et Facebook* suite à la diffusion des actes de violence en provenance du Soudan voisin. C’est ce qu’a fait savoir l’autorité de régulation du marché des médias du Sud-Soudan, la National Communications Authority (NCA).
« Le travail de ces réseaux sociaux est suspendu pour 90 jours », a rapporté la radio Tamazuj se référant à la NCA. « Cette décision a été prise en raison des événements survenus au Soudan, où les citoyens du Soudan du Sud ont été soumis à des niveaux de violence sans précédent. L’interdiction est nécessaire pour freiner la diffusion de ces contenus sur les réseaux sociaux, y compris des vidéos de mauvais traitements infligés à des femmes et à des enfants, qui violent la loi du Soudan du Sud sur les communications. »
Pour rappel, un couvre-feu nocturne a été décrété le 17 janvier dans l’ensemble du Sud-Soudan après une série d’attaques contre des citoyens du Soudan voisin. Des attaques contre des citoyens du Soudan voisin ont eu lieu ces derniers jours dans plusieurs villes du Sud-Soudan. Des commerces appartenant à des Soudanais ont été pillés dans la capitale, Djouba. Les troubles ont éclaté après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo avec, selon le commentaire l’accompagnant, des soldats tirant sur un groupe de Sud-Soudanais à Wad Madani, au Soudan voisin. La vidéo aurait été enregistrée le week-end dernier, dès l’entrée à Wad Madani des forces gouvernementales soudanaises qui en ont chassé les Forces de soutien rapide (FSR).
Le 15 janvier, le ministère des Affaires étrangères du Soudan du Sud a convoqué l’ambassadeur du Soudan et a demandé à avoir accès à Wad Madani pour clarifier toutes les circonstances des faits.
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*Meta Platforms, qui possède Facebook et Instagram, a été déclarée extrémiste par le tribunal du district Tverskoï de Moscou le 21 mars 2022. Ses activités sont interdites en Russie.