MOSCOU, 5 mai. /TASS/. La Russie ne prendra pas part à la conférence suisse ni à aucun autre évènement concernant l’Ukraine sur la base de la « formule de paix » du président ukrainien Vladimir Zelenski, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dans une interview à la chaîne de télévision bosniaque ATV.
« Nous ne participerons à aucun évènement qui, d’une manière ou d’une autre, promeut la « formule de paix » de Vladimir Zelensky, a-t-il indiqué. Tout le monde le sait depuis longtemps. Nous sommes sérieusement ouverts à des négociations basées sur la réalité. Et cela tout le monde le sait aussi et sur la base des faits. »
Les déclarations des pays occidentaux selon lesquelles la Russie refuserait de négocier sur l’Ukraine sont faites tous les jours, a-t-il constaté. « On dit qu’eux ils veulent [des négociations] tandis que la Russie refuse. C’est malhonnête. Mais d’ailleurs nous n’attendons plus d’honnêteté ni de loyauté de la part de nos partenaires occidentaux. »
D’ailleurs, a-t-il poursuivi, Kiev et l’Occident ne sont pas prêts à discuter sérieusement d’un règlement de paix en Ukraine. « Il n’y a pour l’instant personne à qui parler. J’ai donné des exemples de déclarations des dirigeants ukrainiens, américains et européens, de la classe politique. Personne parmi eux n’est prêt à une conversation sérieuse. Ils jouent à une parodie de négociations sous forme d’une rencontre en Suisse. »
Les pays occidentaux reconnaissent aujourd’hui « que la situation de l’Ukraine devient de plus en plus difficile […] Mais les armes qui sont envoyées en Ukraine sont collectées littéralement partout dans le monde: plus de 50 pays y prennent part. Au début, les activités étaient coordonnées par les Américains, maintenant ils ont placé en qualité de structure de coordination l’Alliance de l’Atlantique Nord et tiennent des réunions au format Ramstein. Le chef du Pentagone, Lloyd Austin, a déclaré il y a quelques jours lors d’une telle rencontre qu’ils n’essuieraient jamais de défaite. C’est-à-dire qu’ils parlent non plus d’infliger une défaite à la Russie, mais de ne pas en subir une eux-mêmes. »