STOCKHOLM, 14 avril. /TASS/. Le premier ministre suédois Ulf Kristersson a estimé qu’il n’existait aucune raison de remplacer la couronne par l’euro. Il s’est exprimé à ce sujet lundi, lors d’une conférence de presse.
« Il y a 20 ans, un référendum a été organisé. Comme vous le savez, le « non » l’a emporté. À ma connaissance, il n’y a toujours pas aujourd’hui de soutien majoritaire en faveur d’un changement de monnaie, condition pourtant essentielle à toute évolution. Ce n’est pas, selon moi, une question pressante, mais il est sain qu’un débat de fond soit mené sur le sujet », a-t-il déclaré.
De son côté, le président du parti Les Libéraux, Johan Pehrson, a souligné que la volatilité des marchés, accentuée par l’annonce du président américain Donald Trump concernant l’instauration de droits de douane sur les importations, obligeait la Suède à envisager son adhésion à la zone euro.
« Dans un environnement mondial aussi instable, rester isolé avec la couronne suédoise, une petite zone monétaire exposée aux tempêtes économiques, n’est guère souhaitable si l’on veut garantir la prospérité du pays », a-t-il affirmé.
Le référendum sur l’adoption de l’euro en Suède s’est tenu le 14 septembre 2003. À l’époque, 42,02% des électeurs avaient voté en faveur de l’euro, tandis que 55,91% s’y étaient opposés. Une évolution de l’opinion avait brièvement été observée en 2009, lorsqu’un sondage de l’institut Sifo indiquait que 47% des Suédois soutenaient le passage à la monnaie européenne, contre 45% qui restaient défavorables.