LE CAIRE, 29 septembre. /TASS/. Les pertes de l’Égypte dues aux tensions en mer Rouge, dont le corolaire est la diminution de l’activité maritime dans le canal de Suez, se chiffrent à plus de 6 milliards de dollars depuis le début de 2024. Ces données ont été révélées par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, dont les propos sont relayés par le portail Al Youm as-Sabia.
Selon le chef d’État, les revenus du canal de Suez sont en baisse de presque 60% en huit mois. Par conséquent, le Caire est très préoccupé par l’état de choses, compte tenu de l’éventualité de l’escalade ultérieure du conflit dans la région. Pour sa part, l’Égypte s’efforce de mener une politique contribuant au maintien de la stabilité dans le pays et à ses environs.
Pour rappel, suite à l’escalade du conflit israélo-palestinien dans la bande de Gaza, les Houthis ont déclaré qu’ils empêcheraient les navires associés à Israël de passer dans les eaux de la mer Rouge et du détroit de Bab-el-Mandeb jusqu’à ce que l’opération de Tsahal prenne fin.
En réaction à leurs attaques, Washington et Londres ont lancé l’opération Gardien de la prospérité. D’après le président américain Joe Biden, il s’agit d’une opération de défense puisque parmi les cibles ne figurent que les points de déploiement de missiles, de drones et de stations radar des rebelles. La diplomatie allemande a indiqué que les frappes du Royaume-Uni et des États-Unis contre le Yémen ne contredisaient pas la Charte de l’ONU puisqu’elles visaient l’infrastructure et avaient pour but d’empêcher de nouvelles violences.
En mars, le porte-parole du mouvement rebelle, Yahya Saria, a annoncé que les cargos à destination d’Israël passant par le cap de Bonne-Espérance en Afrique australe deviendraient désormais une cible légitime des frappes yéménites. Selon lui, les Houthis ont commencé à donner plus d’ampleur à leurs opérations contre les navires liés à l’État hébreu, y compris ceux qui se dirigent vers “les territoires occupés de la Palestine”.
Dans le cadre de cette escalade, Washington et Londres ont commencé à bombarder régulièrement le Yémen.
Quant à la zone économique du canal de Suez, en mars 2024, le président de sa Direction principale, Walid Gamal el-Din, avait constaté une croissance sans précédent des revenus provenant de la mise en œuvre de projets et de la conclusion de nouveaux contrats, ce qui témoignait de la bonne stratégie visant à attirer les investissements dans le secteur industriel. Les revenus de la zone économique au cours de l’exercice 2023-2024 ont atteint 5,3 milliards de livres égyptiennes (environ 111,8 millions de dollars) à la date du 29 février 2024, il s’agit d’une augmentation de 54% par rapport à l’année dernière.